Le Maroc de Walid Regragui inquiète toujours
Maintenu à la tête de la sélection marocaine après l’élimination précoce à la Can, Walid Regragui était attendu pour cette trêve. Et malgré du changement et l’arrivée de plusieurs joueurs, son équipe semble toujours bien malade.
C’était un rassemblement très attendu du côté du Maroc. Après le fiasco de la Can 2023 et l’élimination dès les 8es de finale face à l’Afrique du Sud, la fédération marocaine avait décidé de renouveler sa confiance envers Walid Regragui. Le sélectionneur marocain, pointé du doigt après cet échec, avait aussi fait le choix de rester pour se rattraper et se fixer l’objectif de la Can 2025, à domicile. « Je ne suis pas parti, c’est cette mentalité que je veux montrer aux joueurs. Quand un Marocain tombe, il doit se relever. Walid est tombé, mais il va se relever et montrer à la nouvelle génération qu’il ne faut rien lâcher », expliquait-il y a quelques jours en conférence de presse.
Rester oui, mais il fallait changer des choses. Et la première a été de renouveler légèrement son staff avec le départ de Gharib Amzine et l’arrivée de l’ancien Angevin Abdel Bouhazama (qui avait démissionné du SCO après des propos polémiques). Outre du sang neuf dans son staff, Walid Regragui a également renouvelé son effectif avec les arrivées en grandes pompes de Brahim Diaz et Eliesse Ben Seghir. Le joueur du Real Madrid a été accueilli comme une star par les supporters marocains et le climat semblait donc apaisé autour de la sélection alors que Regragui se privait de Sofiane Boufal, Amine Harit, Romain Saiss ou encore Selim Amallah pour ce rassemblement.
Une tactique pointée du doigt
Mais après les paroles, il fallait des actes et des résultats étaient attendus pour cette trêve de mars et ces deux rencontres face à l’Angola et la Mauritanie. Les Lions de l’Atlas devaient se défaire de deux équipes qui ont posé pas mal de soucis aux grandes nations africaines lors de la dernière CAN en Côte d’Ivoire. Face à l’Angola, malgré les belles premières de Brahim Diaz et Ben Seghir, le Maroc n’a pas brillé et a encore montré de grosses difficultés dans l’animation offensive. Critiqué à la CAN, En-Nesyri avait été mis sur le banc et remplacé par Ayoub El Kaabi qui flambe avec l’Olympiacos (26 buts cette saison). Mais l’attaquant de 30 ans n’a pas fait mieux et les idées offensives de Walid Regragui ont semblé assez brouillonnes encore une fois. Dans un match loin d’être flamboyant, il a fallu attendre un CSC de l’Angola dans les dernières minutes pour permettre au Maroc de s’imposer (1-0).
Pas de quoi sauter au plafond pour les supporters marocains qui attendaient bien mieux de la part d’un effectif qualifié de meilleur d’Afrique actuellement. Ce mardi soir face à la Mauritanie, Walid Regragui était encore attendu et beaucoup espéraient voir du mieux dans l’animation offensive. Il n’en est rien. Malgré des hommes différents sur la pelouse (Richardson, El Azzouzi ou encore Rahimi débutaient), le Maroc a proposé un contenu très décevant et n’a pu faire mieux qu’un 0-0 (4 tirs cadrés seulement malgré 70% de possession). Ce qui n’aide pas spécialement à calmer les inquiétudes autour de la sélection marocaine à un peu plus d’un an de la Can à domicile.
«On ne peut pas être content ce soir surtout quand on voit la première mi-temps. On doit être plus tueur. Quand on joue à la maison, les équipes vont nous attendre. Aujourd’hui, on n’a pas joué à notre niveau. (…) Le rassemblement est positif. Mais quand tu fais un nul ce soir, tu ne peux pas être content. Il y a aussi un temps d’adaptation, mais il faudra être prêt en juin. Ça sera le même type de match face à la Zambie pour les qualifications à la Coupe du Monde», a-t-il lancé après la rencontre. Malgré un effectif très séduisant, le Maroc n’arrive pas à franchir ce cap dans son jeu. Et si cette trêve n’a pas rassuré, la prochaine en juin prochain sera très importante. De nouvelles contre-performances pourraient rendre le climat autour de la sélection irrespirable. Et à quelques mois d’une Can à domicile avec un peuple aussi passionné que le Maroc, cela pourrait faire des étincelles.
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