Pastef dénonce “une prolifération de chroniqueurs-insulteurs”

C'est un communiqué qui a soulevé pas mal de débats sur les réseaux sociaux. Pastef qui s'insurge contre certains propos des chroniqueurs contre leur parti et leurs leaders. Le fait est d'autant plus saisissant que ce parti est connu pour son opposition virulente contre l'ancien régime. Dans son communiqué, le parti dirigé par Ousmane Sonko dénonce ce qu'il considère comme “un détournement inacceptable du temps d’antenne du service public de l’information”.
Le parti interpelle ainsi les organes de régulation des médias pour remettre de l'ordre dans le secteur. “Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les Médias (CORED) doivent assumer pleinement leurs missions de régulation”, fulmine le Bureau politique qui regrette une prolifération “de chroniqueurs-insulteurs, qui, sous prétexte de commenter l’actualité, se livrent à des attaques verbales violentes, calomnieuses et diffamatoires contre les institutions et les autorités de l’État”.
A en croire le BP de Pastef, ces dérives sapent le vivre ensemble et menace la stabilité du pays. Il dénonce “un climat médiatique de plus en plus toxique, marqué par des injures publiques répétées, souvent tolérées par certaines rédactions”. Cette complaisance, selon le parti, soulève des interrogations légitimes sur une éventuelle connivence entre certains médias et ces chroniqueurs. “La liberté d’expression est un droit fondamental, mais elle ne doit en aucun cas servir de prétexte à l’insulte, l’injure ou la diffamation, qui restent des infractions pénalement réprimées”, condamne les amis de Sonko.
Se réservant le droit d'ester en justice “pour faire respecter les principes de responsabilité et d’éthique journalistique”, ils appellent le CNRA et le CORED à faire preuve de “vigilance accrue, afin que les médias respectent leur rôle d’informateurs et non d’arènes de règlements de comptes politiques”. Le droit à l’information, soulignent-ils, ne saurait être un alibi pour légitimer des abus contraires aux bonnes mœurs et aux règles démocratiques.