Hôte de Philippe Marini, maire de la Commune de Compiègne en France, depuis jeudi, Modou Lô a reçu une médaille aux armes de ladite localité avec son nom gravé dessus. Profitant des manifestations organisées pour accueillir l’invité de marque, EnQuête a approché le lutteur pour un entretien. Il est ainsi revenu sur son régime en période de Ramadan, sur son prochain combat et sur sa vie privée. Sans détours.

Comment se passe le mois de Ramadan ?

Comme d’habitude, je jeûne comme tout le monde et je le fais normalement sans sauter un seul jour, parce que c’est une obligation pour tout bon musulman et j’en suis un. Je ne peux pas faire autrement.

Quel est votre régime durant le Ramadan ?

Je fais une séance par journée. Parfois, je m’entraîne avant la coupure du jeûne ou juste après. Je fais une séance légère et j’alterne. Un jour je vais à la plage et un autre en salle. Je m’entraîne pour pouvoir maintenir ma forme. Mais je ne veux pas en faire trop non plus parce qu’avec la faiblesse de l’organisme en cette période, on ne peut pas en faire trop non plus ; ce n’est pas évident.

En général, qu’est-ce que vous prenez pour votre ndogu ?

Je ne mange pas trop après la coupure (du jeûne). Je préfère avoir un bon pain-thon et un bon verre de lait chaud ou de chocolat chaud.

Et pour le dîner, quel plat préférez-vous manger ?

Je n’ai pas de plat préféré. En matière de nourriture, je mange tout ce que l’on me propose. Mais je préfère la viande et j’en mange chaque jour. En cette période de Ramadan, je privilégie plus un bon plat de ceebu jën (riz au poisson).

Votre combat contre Eumeu Sène a avorté à cause d'une blessure de celui-ci ; le promoteur a été obligé de le reprogrammer et a proposé sa tenue en début janvier 2014. Cela vous convient-il ?

Non, je vais lutter en novembre ou décembre au plus tard.

Vous n'êtes donc pas en phase avec le promoteur ?

Je vous dis que c’est à cette période que le combat va se tenir. C’est ce qu’on a arrêté avec le promoteur lors de nos discussions. Et c’est cela qui me convient puisque ce qui est arrivé est du ressort de la volonté divine. Et je voudrais disputer un autre combat lors de cette saison (2014), donc le combat ne pourra se tenir qu’à cette période.

En parlant de combat pour la saison prochaine, tous les ténors de l'arène ont presque déjà signé, ou sont en contact avec les promoteurs. Où en êtes-vous ?

Tout le monde me pose la question, mais par principe, je ne signe jamais deux contrats à la fois. Il me faut honorer celui-ci d’abord avant de penser à en signer un autre. J’aimerais bien disputer un autre combat, mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour, il faut que j’en finisse avec celui-ci.

Des promoteurs vous ont-ils quand même approché pour l’après choc contre Eumeu Sène ?

Bien sûr que des promoteurs m’approchent, mais je leur dis à chaque fois d’attendre que mon combat contre Eumeu Sène soit derrière moi pour discuter de quoi que ce soit d’autre. Je me prépare pour mon combat, pour en sortir vainqueur ; donc je n’ai pas la tête ou le temps pour des négociations.

Balla Gaye 2 est revenu sur ce qu’il avait déclaré, à savoir qu’il ne lutterait plus avec vous. Il dit être prêt maintenant à vous accorder votre revanche. Qu’en pensez-vous ?

Je vous répète ce que j’ai toujours dit. Ce qu’il dit ou fait ne concerne que lui. Je lutterai avec l’adversaire que l’on me proposera ; mais dire que je ne vais pas lutter avec untel parce que je l’ai dépassé ou parce qu’il m’a fait ceci, ce n’est pas mon genre. Je ne défie personne, ce n’est pas mon genre.

Aujourd’hui, vous accueillez le Maire de la commune française de Compiègne qui vous a fait citoyen d’honneur. Quelle sentiment vous anime ?

J’en remercie le Bon Dieu. Je suis un lutteur et il a fait que je suis connu et reconnu dans mon domaine. C’est à la suite de ma tournée dans les écoles pour sensibiliser les élèves que je suis parti en France, à Compiègne, pour rencontrer des élèves d’origine africaine, en particulier sénégalaise. Sur place, ils m'ont réservé un bon accueil et m'ont fait citoyen d’honneur de la commune. C’est un honneur. Le Maire Philippe Marini avait même prévu de venir le jour du combat contre Eumeu Sène. Cela me motive encore plus à aller de l’avant et à faire plus que ce j’ai fait jusque-là.

L’année dernière, vous avez fait le tour des prisons en distribuant des ndogu (dons alimentaires pour la rupture du jeûne) aux détenus. Allez-vous le répéter cette année ?

Incha Allah, c’est prévu. Malgré mon combat en vue, je ferai une tournée dans les prisons, dans les jours à venir pour offrir des ndogu aux détenus. Les démarches sont en train d’être effectuées par mon staff. La tournée de lutte contre le paludisme aura lieu aussi cette année, et ce sera à Matam et à Kaffrine.

Yékini votre idole, qui était célibataire comme vous, vient de se remarier. Qu’attendez-vous pour vous faire passer la corde au du cou ?

(Rire) J’espère que je serai le prochain. Cela ne va pas tarder. J’en profite pour féliciter Yékini et lui souhaiter un heureux ménage. Je l’ai appris aujourd’hui (Nldr, hier dimanche) dans les journaux. Il est mon ami et idole. On se parle souvent au téléphone, mais on se voit rarement.

On vous à prêté une idylle avec un mannequin du nom de Amina Souaré. Il se dit même qu'elle aurait fait l'objet de harcèlement de votre part et que vous avez failli devenir ''fou'' quand elle  s’est mariée. Qu’en est-il exactement ?

Ceux qui me connaissent véritablement savent qui je suis et de quoi je suis capable. Cette histoire ne m’a même pas trouvé au Sénégal. J’étais aux États-Unis à l’époque. Je ne suis pas aussi indigne pour poursuivre une personne qui me rejette. Ce n’était que des inventions de sa part, sûrement pour se faire un peu de promotion.