Les 72 heures de Sao Domingo
Sao Domingo, en territoire bissau-guinéen, a accueilli jusqu'à hier la première rencontre d'un Comité de réconciliation censée mettre (enfin) les acteurs d'un camp de la crise casamançaise sur de bons rails. Pendant trois jours, et sous la direction de Abraham Diatta, lui-même proche du chef militaire César Atoute Badiate, Marie Rosalie Coly et Aminata Souaré (sociocultures), Louis Tendeng (groupe de contact), Lamarana Jakaay (successeur de Kamougué) et Ibrahima Compass Diatta (pour le compte de Niantang Diatta) ont tenté de tracer les contours d'une réunification globale des entités politiques du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance.
Selon nos informations, la rencontre s'est déroulée «dans d'excellentes conditions» mais le résultat qui en est attendu ne peut être qu'une «œuvre de longue haleine» eu égard à l'émiettement de forces impliquées dans la crise. Les seize membres du Comité ont prévu de prendre contact ''très rapidement'' avec l'autre chef militaire, Salif Sadio, qu'on dit avoir été supplanté au niveau des forces par César Atoute Badiate. Le gros morceau aura lieu le 4 janvier 2014, toujours à Sao Domingo.
Des négociations seront alors lancées entre le camp de César Atoute Badiate et celui de Niantang Diatta. Le souci de mettre les deux factions sur un pied d'égalité a déjà conduit à déterminer le nombre de personnes devant composer les délégations : ce sera douze éléments de chaque côté. ''Il est difficile d'être optimiste'', a avoué un participant aux 72 heures de Sao Domingo.