Publié le 3 Aug 2018 - 20:46
NDEYE ASTOU MBENE SYLLA SUR L’INTRODUCTION DES TICS

‘’Aujourd’hui, la relation au savoir a changé’’ 

 

La cérémonie officielle de remise de prix du Concours général a été un moment de revisiter l’importance des technologies dans l’éducation.

 

Le professeur de philosophie au lycée de Bandafassi, Ndèye Astou Mbène Sylla, a lu hier le discours d’usage de la cérémonie de remise de prix du Concours général, édition 2018. Le thème retenu est ‘’Ressources numériques éducatives : opportunités et perspectives’’. D’après l’enseignante, l’Education se fonde désormais sur des pratiques pédagogiques qui ont beaucoup évolué. ‘’Si dans les pays en développement, les apprenants se sont longtemps contentés des cours de leurs professeurs et de quelques manuels comme supports pédagogiques, aujourd’hui, la relation au savoir a changé. 

En effet, la troisième révolution industrielle en cours, celle du numérique, bouleverse tout sur son passage’’, a-t-elle laissé entendre. Ainsi, cette jeune professeur à Kédougou qui rallie Bandafassi à moto pour dispenser des cours reste persuadée que ‘’ce thème pose la problèmatique de l’usage des ressources numériques au service de l’Education et de la formation. ‘’Puisqu’elles sont éducatives, elles nécessitent une manipulation particulière, un usage approprié, avec des objectifs précis dont l’atteinte suscite plusieurs questions sur les orientations des TIC à l’école, qu’il serait utile d’aborder’’, soutient-elle.

Par ailleurs, elle souligne que la mise en œuvre des projets ‘’Ressources numériques pour tous’’, ‘’Sankoré’’, l’expérience des TIC réalisée dans l’Elémentaire et dans le Moyen secondaire, requièrent un processus de transformation identitaire de l’apprenant qui devient un véritable facilitateur, un guide. Selon elle, les élèves des zones périphériques peuvent désormais bénéficier des mêmes privilèges que leurs camarades des grandes villes. Elle donne l’exemple du lycée de Bandafassi qui a bénéficié du projet ‘’Ressources numérique pour tous’’, financé sur fonds propres du ministère de l’Education nationale.

Elle se rappelle qu’au lancement dudit projet en mai 2016  à Dahra, le ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam,  insistant sur l’importance du numérique, soutenait ceci : ‘’Au-delà de l’utilité numérique, un jeune professeur qui sort de la Fastef et qu’on affecte à Fongolimbi, à Simbandi Balante ou à Thilogne, a la possibilité, avant de faire son cours, de visionner le cours dispensé par un professeur chevronné.’’

AIDA DIENE

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