«Notre ambition ce n’est pas d’être N° 1 mais…»
«Tout le sport» vient s’ajouter au monde médiatique sénégalais. Ce quotidien sportif sera dans les kiosques dès ce lundi 5 novembre 2012. Selon son promoteur Ndiassé Samb, ce journal compte bousculer la hiérarchie en mettant sur le marché un bon journal sur le point de vue du traitement de l’information.
Le paysage médiatique sénégalais va encore s’agrandir, dès ce lundi 5 novembre, «Tout le Sport» va faire son apparition. Ce journal a l’ambition d’être le meilleur de sa catégorie, renseigne son promoteur Ndiassé Samb. Le journaliste pense que même s’il y a déjà des journaux sportifs, «mais est ce qu’ils répondent à la demande des lecteurs ? Nous pensons qu’il y a de la place. Notre ambition, ce n’est pas d’être N0 1, mais de faire le meilleur journal sportif de la place. Je pense qu’on a les moyens. Si je parle de bon journal, c’est dans le traitement sportif», reste-t-il convaincu.
«Tout le sport» tiré en quadrichromie va tenter de traiter le sport d’une autre façon que ses prédécesseurs, avec une bonne dose de «professionnalisme et de journalisme à la base». «On ne vient pas pour faire la même chose que les autres. On vient pour innover, imposer un style et pour que les sportifs adhérent», affirme Ndiassé Samb. Se référant aux journaux sportifs français comme France football ou encore L’équipe, «Tout le sport» n’a surtout pas la prétention de faire autant, mais veut être un journal adapté au Sénégal. «Nos références, ce sont les journaux sportifs français. J’ai grandi avec cela. L’inspiration, je ne suis pas allé la chercher loin», poursuit notre interlocuteur. La touche particulière de ce quotidien sportif, selon le directeur de publication, c’est le haut niveau d’écriture, les reportages originaux, les exclusivités et les interviews originales. «On veut sortir du carcan local. On va traiter l’information locale, mais on veut aller chercher loin.
Le sport ne s’arrête pas à la frontière du Sénégal», précise Ndiassé Samb, qui donne cet exemple : «un amateur du sport peut citer le onze du Barça et ne pas connaitre cinq noms de joueurs du championnat local». Il parle d’une mondialisation du sport. Le but de «Tout le sport» est de rapprocher le public de cet univers. «Tout le sport» veut aller au delà de ce qui servi quotidiennement dans les journaux sportifs. Et Ndiassé Samb voit les choses en grand. «Pourquoi ne pas se dire qu’un jour, on va interviewer Messi. C’est un rêve, mais pas utopie. Interviewer des gens inaccessibles, des stars mondiales. Il faut viser haut», dit-il. Comme son nom l’indique, tous les sports y seront traités. «Au delà du fait d’aller sur les sites pour trouver ces informations, on peut franchir ce palier, aller vers l’information et surtout parler de ce qui intéresse le public sénégalais», affirme le dirpub.
Conscient que tout début est difficile, l’équipe de «Tout le sport» composée de jeunes journalistes, va se donner les moyens de ses ambitions, même si les moyens ne sont pas extraordinaires, selon Samb. «Avec ce qu’on a, on fera le minimum qui sera le maximum ici. Il y a Internet, le téléphone, on a aussi des contacts, des relations qui dépassent un peu le cadre sénégalo-sénégalais. A travers nos différentes expériences, on peut prétendre à une innovation», reconnait Ndiassé Samb. La jeunesse du groupe est selon le patron de «Tout le sport » dynamisant. Ces journalistes sont motivés par le challenge que constitue la mise en place de ce journal. Une quinzaine de journalistes sont prêts pour relever ce « gros challenge ».
Ainsi, ce journal vient pourvoir le monde sportif des médias au Sénégal. Ce qui ne fait nullement peur à ce journaliste averti. « Le soleil brille pour tout le monde, la concurrence a toujours existé. Il y a deux ou trois journaux sportifs et combien de quotidiens d’informations générales», se demande Ndiassé Samb. Créé en ce lendemain de l’élimination de l’équipe nationale A de football du Sénégal à la Can 2012, «Tout le sport» ne compte pas se caler sur l’actualité des Lions. Il va aller chercher plus loin pour faire la différence, parce que quand il y a des événements sportifs, tout le monde va faire la même chose, d’après Ndiassé Samb. «Quand c’est le désert et qu’il faut réfléchir, aller chercher le sujet qui va intéresser le lecteur, c’est cela qui nous intéresse», ajoute Samb. Ce quotidien paraitra en semaine sur 8 pages et les lundis et samedis sur 12 pages.
Une passion qui conduit à «Tout le sport»
Eternel passionné de sport, Ndiassé Samb a toujours rêvé de mettre sur pied un journal sportif. «C’est l’aboutissement d’un rêve et d’un progrès qui était plus ou moins réaliste. Depuis deux à trois ans, j’avais tout le temps en tête de faire un journal sportif», dira-t-il. A l’origine, il voulait en faire un magazine avec Elimane Kane (le rédacteur en chef). Ils n’arrêtaient pas d’en parler. Depuis le retour de Ndiassé Samb de le France en 2009, le projet était en gestation. Mais les moyens ne suivaient pas. En attendant de rassembler plus de recettes, il va faire trois journaux. « On savait où on voulait aller et avec qui on voulait travailler. Le plus important, c’était l’argent.
J’ai eu la chance d’avoir deux amis qui m’ont aidé à avoir quelque chose pour inciter les fonds à venir. Ils ne m’ont pas donné des grosses sommes, mais cet argent m’a permis d’aller voir celui qui est actuellement l’actionnaire», dit-il. Avant de poursuivre : «c’est un journal qui a été porté par ces deux amis, plus l’actionnaire et des bonnes volontés. C’est un démarrage et on espère que ça marche», souhaite Ndiassé Samb. Cette idée lui est venue depuis son enfance. « Je lisais les journaux sportifs que ramenait mon père. Quand j’ai décidé d’être journaliste, c’était pour faire du sport», dit-il. Un sport qui a contribué à sa réussite au concours d’entrée au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI).
« Lors de mon entretien au concours d’entrée au Cesti, je peux dire que c’est grâce au sport que je suis passé, parce que je suis tombé sur M. Koumé qui est un grand sportif, la discussion a viré sur le sport. Je pense que cela a joué sur mon entrée au Cesti», se souvient-il. Dans tous les journaux où il est passé, même s’il a fait d’autres rubriques, le sport a été son préféré. Ayant passé quelques années dans le journalisme, Ndiassé Samb renseigne qu’il a signé son premier article il y a onze ans. «Je ne suis pas tout jeune dans la presse», dit-il. Un vécu qui lui permet de tenter cette expérience. En tout cas, bon vent!
Xamle