3 Kg de cocaïne saisis en deux jours, "Westerlies" porte ses fruits
“Westerlies” semble porter ses fruits. C’est une opération anti drogue mondiale qui a été déclenchée depuis quelques mois avec, à la base, un intense échange de renseignements qui voit des navires sillonner l’Atlantique, (avec des moyens sous-marins) car les narco-trafiquants usent désormais de puissants moyens navals pour aborder les côtes africaines à partir d’où ils essaient d’essaimer.
Hier, par exemple, deux (2) kilogrammes 200 grammes de cocaïne dissimulés dans un sac abandonné par son propriétaire et contenant du poisson séché et d’autres produits ont été saisis à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar. Il apparait que la drogue provenait du Ghana... Selon les services des douanes, l’opération a été menée avec les agents du Bureau des Investigations criminelles et des Stupéfiants (BICS) de la Direction du Renseignement et des Enquêtes douanières (DRED), aidés des chiens renifleurs offerts à l’Administration des Douanes par la Coopération française.
Un peu plus à l’est du pays, à Kidira, les douaniers avaient saisi lundi dernier un (1) kg de cocaïne dans un bus en provenance du Mali. Au regard de la nature la drogue, les enquêteurs des forces de sécurité soupçonnent l’existence d’un réseau qui se serait implanté durablement au Sénégal. Si trois (03) kg ont été saisis, combien sont passés entre les mailles des filets ? En tout cas, les “profilers” des services des douanes cherchent ardemment à identifier le propriétaire de la cargaison.
Le vol d’où a débarqué le colis incriminé était particulièrement surveillé. La plupart du temps, ce sont les vols en provenance du Brésil et des pays où les aéronefs en provenance du sous-continent américain faisaient escale qui étaient mis à l’index. Depuis quelque temps, les services de sécurité ont remarqué que de plus en plus de prises sont liées à des vols interafricains. D’où la nécessité de renforcer la coopération inter Etats, selon des sources proches des services de sécurité. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg. En raison de sa proximité avec un “narco-Etat”, les côtes Sud du
Sénégal sont particulièrement surveillées. Depuis l’Amérique centrale, des barons de la drogue ont maintenant les moyens de déployer de petits sous-marins pour traverser l’océan Atlantique. Ce qui a fait dresser les oreilles de la puissante DEA (Drug Enforcment Administration), l’agence de lutte contre les stupéfiants des Etats-Unis d’Amérique. Les agents de cette dernière, depuis le scandale de “Air Cocaïne” – le Boeing qui s’était crashé en plein Sahara malien -, ont particulièrement les yeux rivés sur la sous-région.