Serigne Assane Mbacké et Mor Lo relaxés au bénéfice du doute
Le leader du mouvement Appel 221 et le plénipotentiaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar de Mbacké, poursuivis pour destruction de biens public et commission d’actes tendant à empêcher des citoyens d’exercer leurs droits civiques, ont été libérés hier par le tribunal de grande instance de Diourbel.
Le tribunal de grande instance de Diourbel a libéré Serigne Assane Mbacké et Mor Lo. La juridiction pénale, qui rendait hier le verdict final du procès du saccage des 147 bureaux de vote à Touba, a relaxé les deux responsables politiques, au bénéfice du doute. Le tribunal avait mis l’affaire en délibéré, après audition des prévenus, la plaidoirie des avocats et le réquisitoire du ministère public. Le président et ses deux assesseurs ont suivi le parquet. Le substitut du procureur de la République avait sollicité la relaxe au bénéfice du doute pour les prévenus poursuivis pour destruction de biens publics et commission d’actes tendant à empêcher des citoyens d’exercer leurs droits civiques.
Il avait fondé son argumentaire sur les variations du témoin Modou Diop alias Baye Dame et la géolocalisation de la Sonatel. « Le témoin qui est à l’origine de l’arrestation de Mor Lo est revenu dans ses déclarations devant la barre. Assane Macké, lui, a été arrêté après la diffusion d’une vidéo sur le net. Mais la géolocalisation a démonté que ces deux prévenus n’étaient pas à l’université Cheikh Abdou Lahat Mbacké au moment du saccage des bureaux de vote. Donc, il n’y a aucun élément du dossier qui peut établir leur culpabilité », disait-il.
Cette réquisition du ministère public avait été appréciée par les avocats des deux prévenus : Mes El Hadji Diouf, El Hadji Amadou Sall, Abdoulaye Babou, Bassirou Ngom et Mamadou Seck. Me Adama Fall était, lui, allé plus loin en exigeant la relaxe pure et simple de Serigne Assane Mbacké. Soutenant qu’il n’y avait pas de lien de causalité entre la diffusion de la vidéo et le saccage des bureaux de vote, car le film a été posté sur le net, le lendemain des élections. A la suite des avocats, le plénipotentiaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar et le leader du mouvement Appel 221 avaient contesté les faits qui leur étaient reprochés.
OUMAR BAYO BA (DIOURBEL)