Dans sa lutte contre l'invasion des oiseaux granivores, la direction de la protection des végétaux procède depuis hier à une session de formation. L'objectif final est d'atteindre une autosuffisance en riz à l'horizon 2017 avec une production de 1,6 million de tonnes.

L'un des principaux freins au développement de la riziculture au Sénégal reste la menace des oiseaux granivores. Cette classe de vertébrés est responsable de la destruction d'environ 70% de la production de riz, aliment de base de consommation au Sénégal. Et dans l'optique d'atteindre une autosuffisance en riz à l'horizon 2017, avec une production de 1,6 million de tonnes de paddy comme formulée dans le programme d'accélération de la cadence de l'agriculture sénégalaise (Pracas), la direction de la protection des végétaux multiplie les méthodes alternatives de lutte contre les invasions de ces espèces. 

‘’Les oiseaux granivores constituent l’ennemi numéro un de cette production et causent chaque année des pertes de 30 à 70%’’, a révélé le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Dogo Seck. Ce dernier  présidait hier  l’ouverture d’un atelier de formation, à Diamaguène, dans le département de Pikine (banlieue de Dakar), sur les méthodes alternatives de lutte contre les invasions d’oiseaux granivores sur les cultures du riz.

M. Seck a notamment avancé que pour contrôler les dégâts, la Dpv s’est résolument engagée dans la voie d’une protection  conforme à la réglementation commune du Comité sahélien de pesticides (CSP). Une norme efficace et respectueuse de la santé humaine, animale et de l’environnement. En ce qui concerne le Pracas, il a indiqué que pour sa réussite, il est indispensable d’assurer la production à travers la reconstruction du capital semencier, l’augmentation et la réalisation des aménagements hydro-agricoles et la double culture. 

De l'avis de Mamadou Diaby de la Dpv, les zones d'interventions  concerneront toute la région de la vallée du fleuve Sénégal jusqu'au bassin de l'Anambé, c'est-à-dire Ross Béthio, Podor et Nianga.

 Cette session de formation qui a pour objectif d'outiller 22 formateurs et 244 producteurs est inscrit dans un calendrier de formation exécuté par la Dpv sur financement de l'Uemoa, démarré depuis décembre 2013.

ANTOINE DE PADOU