Talla BA présente ''Mariama ou les labyrinthes d’un destin'' et ''Les merveilles du conte et de la légende''
Âgé de 46 ans, Talla Ba est un instituteur normalien de la promotion 1992. Fortement ancré dans les valeurs et les réalités de son pays, pour ne pas dire de son terroir, il a présenté à un public averti, mais conquis, un roman et un recueil de contes et de légendes.
Le premier ouvrage intitulé ''Mariama ou les labyrinthes d’un destin'' est un roman réaliste. La trame s’articule autour de 18 chapitres. Saliou Ndiaye, critique littéraire du jour, résume l’œuvre ''en deux parties : la montée vers le bonheur partagé, puis la chute inexorable''. Plaisant à lire, ce petit livre est traversé par plusieurs thèmes, mais le fil conducteur mène dans les''labyrinthes'' et dédales de la trahison.
Mariama, autour de qui est bâtie l’intrigue romanesque, est rongée par un chagrin d’amour. Magnanime, elle pardonne à son bourreau du cœur. ''Je n’ai pas choisi le nom du Mariama ex nihilo''.
Le personnage principal éponyme de la ''mère de Jésus, une femme très pieuse qui a joué un rôle très important dans l’histoire de l’humanité'' ne pouvait pas avoir une autre posture avoue l’auteur. Saliou Ndiaye, professeur de lettres, ''apprécie bien ce roman parlant. Les coquilles enlevées, il peut compétir pour le grand prix du chef de l’État'', pense-t-il tout haut.
La seconde œuvre est un recueil. ''Les merveilles du conte et de la légende'' compile 11 contes et légendes qui se veulent inédits pour la plupart. L’auteur explique qu’il ''s’efforce de participer à l’entreprise de multiplication des contes et de se constituer en avocat défenseur des vertus cardinales de la culture sénégalaise, donc de soi-même dans sa pureté, son originalité et son inclinaison sur les données fondatrices de la vie''.
Donnant son avis, S. Ndiaye remarque ''l’universalité du conte et soutient que c’est le genre qui a le moins souffert du choc de la colonisation pour ne pas dire de l’impérialisme''. L’enseignant refuse d’assister inerte à l’agonie de ce genre littéraire. C’est pourquoi, il a tenté d’apporter un coup de main à travers ce recueil.
En fait, Talla Ba a été visité par la muse, depuis le début des années 2000, mais faute d’éditeur, les ouvrages sont restés dans les tiroirs. De guerre lasse, il a trouvé des voies et moyens pour publier ses œuvres.
La cérémonie de dédicace qui a eu pour cadre l’hôtel de ville a été présidée par le premier adjoint au maire Ada Coumba Ndiaye avec la participation d’éminentes personnalités et d’un nombreux public. En somme, une après-midi littéraire intéressante.
Mamadou NDIAYE (Linguère)