Les assurances du directeur de l’ARM
Les consommateurs n’auront pas à faire face à une pénurie d’oignon ou de pomme de terre, à la Tabaski. C’est l’assurance donnée par Amadou Abdoul Sy, le directeur de l’Agence de régulation du marché (ARM) au ministère du Commerce. Selon ce dernier, le marché est bien approvisionné. ‘’Hier (lundi 5 juillet 2022), on était à 43 695 t de pomme de terre disponibles dans les chambres froides. Du 1er juin au 3 juillet, l’opérateur a vendu 11 000 t, alors que le besoin du Sénégal est de 7 000 t. Par rapport à l’oignon, vous avez vu qu’il y en a ici, ainsi que dans les autres marchés’’, a-t-il fait savoir hier lors de la visite du marché d’intérêt national par le ministre du Commerce.
Concernant les prix, M. Sy souligne que la barre qu’ils ont atteinte actuellement est justifiée et compréhensible. En effet, pour celui de la pomme de terre, dit-il, ‘’il est élevé, parce que depuis le 1er juin, on vend de la pomme de terre sortie des chambres froides qui est différente de celle vendue bord champ. Depuis le mois de février, ce jusqu’au 31 mai, la pomme de terre qui était vendue, était celle sortie par les petits producteurs et non par les grands à qui on avait demandé de mettre leurs produits dans les chambres froides, et cela durant cinq mois. C’est cette pomme de terre qui est actuellement vendue’’.
D’après lui, tout cela a un coût et se répercute nécessairement sur le prix du produit.
Concernant l’oignon, Amadou Abdoul Sy précise qu’au début de la campagne, il y en avait dans l’ensemble du pays, parce que le produit est cultivé presque partout au Sénégal. En particulier sur les axes Ourossogui – Saint-Louis et Saint-Louis - Dakar. Ce qui faisait, d’après lui, que ‘’le prix était très bas et ils vendaient entre 100 et 125 F le kilo’’.
Mais, a-t-il fait remarquer, ‘’depuis quelque temps, vu la chaleur, certaines zones ont épuisé leurs stocks. Donc, il ne reste qu’un stock entre Ngomène et Potou. L’espace qu’il y avait s’est rétréci parce qu’on est en fin de cycle. Actuellement, le prix a augmenté et celui conseillé était de 225 F CFA. Ils ont vendu à perte durant longtemps et actuellement, ils vendent à un prix égal ou un peu supérieur au prix fixé’’.
Pape Moussa Gueye