Le meilleur reste à venir pour le football sénégalais
Fondateur de l’association Sports4charity, partenaire du British council dans le programme Premier Skills, Salif Diao a regretté la non-qualification des Lions au mondial brésilien. L’ancien international sénégalais de football estime que le football sénégalais promet des lendemains meilleurs.
En tant que sportif, l’ancien milieu de terrain des Lions de 2002, Salif Diao, s’est dit peiné par la non-qualification de l’équipe nationale du Sénégal de football au mondial 2014. ‘’C’est difficile que le Sénégal ne soit pas qualifié à la Coupe du monde. Surtout au Brésil qui est, comme on le dit, pays du football. Ça fait mal. On l’a tous vécu amèrement’’, a-t-il regretté.
A son avis, ‘’les joueurs ont fait ce qu’il fallait. On a eu des occasions. Si on les avait mises dedans, aujourd’hui on serait au Brésil. Mais c’est le football. Des fois, c’est sur une action du match que les choses se décident’’. Cela doit rester dans le passé, croit-il. ‘’Ce qui est arrivé est arrivé’’, a-t-il ajouté. Pour lui la ‘’mentalité’’, c’est qui fait le football de haut niveau.
Pour Diao, il est temps de se mettre au travail et ne pas continuer à ressasser le passé. ‘’Tout ce qui compte, c’est ce qu’on fait aujourd’hui’’, a-t-il martelé. De l’avis de l’ambassadeur du club Stocke City (Première Ligue anglaise), ‘’le meilleur reste à venir’’ par rapport au travail qui est en train d’être fait actuellement au sein de l’équipe nationale de football.
‘’Il y a beaucoup de personnes qui s’impliquent, comme les centres de formations tels que Dakar Sacré-Cœur, Génération foot, Diambars, Aspir qui font du bon travail’’, a-t-il apprécié.
‘’Nous ne sommes pas une génération spontanée’’
Interpellé sur l’idée selon laquelle en 2002, nous avions une génération spontanée, Salif Diao a été catégorique. ‘’Nous ne sommes pas une génération spontanée’’, a-t-il répondu. Selon lui, le groupe de 2002 a été préparé depuis la Coupe d’Afrique des nations (Can) organisée en 1992 au Sénégal.
‘’En 92, avec Claude Le Roy, nous n’avons pas gagné certes la coupe, mais il y a un gros travail qui a été établi à la base depuis cette époque’’, a-t-il déclaré. ‘’Jeune, j’avais intégré l’équipe nationale cadette. J’ai joué la Can junior. Ensuite, j’ai été au centre Aldo Gentina créé par Malick Sy ‘’Souris’’, a-t-il rappelé. Ce qui fait dire à Diao que le socle était là au niveau de la base.
‘’Peut-être, affirme-t-il, que les résultats n’étaient pas obtenus en 92 avec l’équipe première. Mais il y avait à la base un socle assez solide qui avait été mis en place’’. De l’avis de l’initiateur de l’association Sports4charity, ‘’92 n’a pas été un échec. Dix ans après (2002), nous avons été le fruit de ce travail qui a été fait’’. ‘’Il n’y a que le travail qui compte’’, poursuit-il.
La difficulté des joueurs sénégalais en Angleterre (Demba Ba, Papiss Cissé, Diamé)
Par rapport aux difficultés vécues actuellement par les joueurs sénégalais en championnat d’Angleterre, l’ancien joueur de Sedan (France) s’est dit ‘’surpris pour Demba Ba, Papiss (Demba Cissé) et Diamé (Mouhamed). ‘’Ils avaient bien commencé et tout le monde parlait d’eux’’, a-t-il ajouté. Cette situation s’explique ‘’peut-être, pour lui, par la concurrence en championnat anglais qui prend de l’ampleur chaque année’’.
Dans ce championnat, dit-il, on doit chaque fois cravacher pour aller encore plus haut’’. ‘’Je leur demande de persévérer, de continuer à travailler et d’être prêts. Tôt où tard, ils auront leur chance’’, a-t-il lancé en guise de conseil aux joueurs sénégalais en Angleterre.
Pour finir, Salif Diao a fait savoir qu’il passe son diplôme d’entraîneur à Manchester.
LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE)