Publié le 9 Apr 2018 - 22:30
SECURITE MARITIME AU SENEGAL

A la découverte du navire américain Mount Whitney 

 

D’une capacité de 800 tonnes sur une longueur de 200 m avec un équipage de 320 personnes, le navire américain Mount Whitney (LCC/JCC 20) a séjourné au Sénégal pendant 3 jours (jeudi à samedi). Ce déplacement a pour objectif entre autres de transmettre des informations en temps réel mais aussi de renforcer la coopération entre les USA et le Sénégal.

 

Le navire américain Mount Whitney (LCC/JCC 20) a été en territoire sénégalais du jeudi 5 au samedi 7 avril. D’une capacité de 800 tonnes avec 200 m de longueur, cet amphibie de commandement de classe Blue Ridge de la marine américaine, construit en 1971, sert de navire amiral depuis février 2005. Il est aussi la sixième flotte basée en mer Méditerranée au port italien de Gaëte. Il est également le navire amiral du commandement interarmées basé à Lisbonne et de la Nato Réponse Force, lors des opérations navales européennes. Il était auparavant affecté au commandement de la deuxième flotte. Il est arrivé au Sénégal en provenance du Gabon, dans le cadre de l'exercice Obangame auquel le Sénégal a participé.

En cette matinée de vendredi, la presse a été conviée à  une visite des lieux. C’est le Capitaine Robert Aguilar, le Commandant, qui sert de guide. Ici, comme dans tous les édifices américains, la sécurité est de mise. ‘’Ne prenez pas de photo, ou au moins ne le faites pas avec les soldats’’ ! prévient un militaire, en anglais. A l’entrée du Môle 1, la longueur du bateau attire. Pour y accéder, il faudra faire des escaliers longs d’une trentaine de mètres. Une fois sur place, il faudra passer aux contrôles de sécurité passer par une grosse porte ultra sécurisée. 

A l’intérieur, le visiteur se croirait dans un hôtel de luxe. Les murs sont en bois, et il y a de jolis carreaux. Sans parler des jolis fauteuils en cuir, des salles de réunion et des postes téléviseurs.

Après quelques minutes de présentation, vient le moment de monter. Le Capitaine Aguilar fait quelques pas, ouvre une autre porte et voilà un grand espace presque désert.  Seule une femme soldat armée s’y trouve. Elle fait des va-et-vient comme si elle était à la recherche d’un objet perdu. ‘’Il y a des espaces dans le bateau qui permet au commandement de se réunir, de planifier, de faire des exercices pratiques. Car nous avons une variété de missions qui va de l’humanitaire à la guerre. Il peut nous arriver, si le besoin se fait sentir, de parler directement avec le patron de la Maison Blanche’’, dit-il. De l’autre côté, c’est un hélicoptère dit H60 Siarra d’une capacité de 13 places dont 4 pour l’équipage qui y est stationné. Il permet d’agir en cas d’urgence mais aussi pour transporter des autorités qui étaient en visite.

Pourtant, si l’on en croit le commandant, l’équipage n’a que quelques armes légères pour faire face aux ennemis ou pirates, mais pas de grosse artillerie. 

La dernière étape de la visite, c’est au niveau du poste de commandement du bateau. Ici, c’est au dernier étage. On y trouve des appareils, des écrans en petits et grands formats, des haut-parleurs avec des voix qui font du direct sans que l’on puisse avoir une idée sur le contenu, mais aussi des appareils modernes ultra sophistiqués. ‘’Nous sommes prêts à soutenir le Sénégal dans le secteur de la sécurité’’, dit-il. A propos de ce déplacement au Sénégal, Robert Aguilar soutient qu’il consiste juste à visiter les pays partenaires pour renforcer les liens. Il y a aussi un rôle de communication, de planification et d’exécution des missions communes. ‘’Aucun pays ne peut assurer seul sa sécurité maritime. C’est un travail mutuel car chaque partie a besoin de l’autre’’, a fait remarquer le soldat. D’après  M. Aguilar, le Sénégal a une marine leader dans la sous-région, mais aussi une qui prend des responsabilités et des initiatives.

CHEIKH THIAM

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