''J'ai beaucoup de choses à dire''
Élargi de prison hier, après 15 mois passés derrière les verrous, pour acte contre nature, coups et blessures volontaires, le journaliste-chroniqueur Tamsir Jupiter Ndiaye a promis de rompre le silence, en ces termes : ''J'ai beaucoup de choses à dire...''.
Condamné en première instance à 4 ans de prison ferme ramenés à 2 ans par la Cour d'appel de Dakar, Tamsir Jupiter Ndiaye n'aura pas à purger l'intégralité de sa peine. Il a été libéré hier, après 15 mois passés derrière les verrous. Il a bénéficié d'une liberté conditionnelle.
À peine sorti de prison, le journaliste-chroniqueur a promis de rompre le silence. ''J'ai beaucoup de choses à dire'', a-t-il déclaré, non sans clamer son innocence. ''Je suis plus que jamais innocent'', a-t-il réitéré de nouveau, comme devant la barre du tribunal, le jour de son jugement. Auparavant, l'ex-pensionnaire de la Mac de Rebeuss, qui s'est dit d'ailleurs très heureux de recouvrer la liberté, a tenu à rendre grâce à Dieu et à remercier sa femme''. ''Je rends grâce à Allah et je remercie mon épouse'', a-t-il soutenu.
Arrêté le 10 octobre 2012, Tamsir Jupiter Ndiaye a été jugé deux semaines plus tard. Pour les chefs d'acte contre nature, coups et blessures volontaires, le journaliste-chroniqueur avait été condamné en première instance, à une peine d'emprisonnement de 4 ans. Mais en appel, sa peine avait été réduite à deux ans de prison ferme qu'il ne purgera finalement pas intégralement, grâce à une initiative du régime de désengorger les prisons, en octroyant la liberté conditionnelle à certains détenus.
Lors de son passage à l'Assemblée nationale pour les besoins du vote de la loi de finance 2014, l'actuel garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiky Kaba, avait déclaré que 800 détenus allaient bénéficier de cette liberté conditionnelle, dans le but de désengorger les prisons du Sénégal. Déclaration qu'il a réitéré lundi dernier, dans la cité du Rail, lors de l'inauguration du tribunal de Thiès. Rien qu'à la Mac de Rebeuss, 400 détenus ont été libérés. Mais il faut souligner que ces derniers devaient remplir certaines conditions : faire l'objet d'une condamnation définitive, présenter des gages d'amendement, purger la moitié de sa peine et avoir une bonne conduite en prison.
ASSANE MBAYE