Publié le 20 Jan 2025 - 22:13
TENNIS - ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLECTIVE

Leyti Ndiaye succède à Issa Mboup

 

Leyti Ndiaye est élu président de la Fédération sénégalaise de tennis (FST), lors de l’assemblée générale élective tenue ce samedi. Il succède à Issa Samb qui occupait le poste depuis 2001.

 

Une nouvelle ère s’ouvre à la Fédération sénégalaise de tennis (FST). Après plus de vingt-trois ans à la tête de l’instance dirigeante de la balle jaune, Issa Mboup passe le témoin à Leyti Ndiaye. Ce dernier a été élu président de la FST, lors de l’assemblée générale élective tenue ce samedi. Monsieur Ndiaye a remporté le vote avec 7 voix contre 5 devant Abou Berthé. L’AG s’est déroulée sous la supervision du directeur adjoint de la Direction des activités physiques et sportives (DAPS) au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

Abdoulaye Bamba Ndiaye s’est réjoui de la bonne tenue de l’assemblée générale et a renouvelé l’engagement de la tutelle à accompagner les fédérations sportives. ‘’C’est un sentiment de satisfaction, parce l’assemblée générale pour la mise en place d’un nouveau bureau de la Fédération sénégalaise de tennis s’est tenue dans d’excellentes conditions, une ambiance très détendue, des réactions très pertinentes’’.

Le directeur adjoint de la DAPS a rappelé les objectifs assignés aux fédérations et fait des recommandations à la nouvelle équipe dirigeante de la FST. ‘’Nos attentes des nouveaux responsables de la Fédération sénégalaise de tennis c’est de pouvoir conduire le tennis à bon port, c’est-à-dire la massification par la création de clubs, au développement, à la formation. J’ai interpelé le nouveau bureau pour la création de commissions pour développer davantage le tennis en y mettant des gens compétents. Notre rôle, c’est d’accompagner les fédérations en essayant de trouver des solutions à chaque fois que des doléances sont posées’’.

Restructurer, massifier, renflouer les caisses

Leyti Ndiaye va présider aux destinées du tennis sénégalais pour les quatre prochaines années. Le nouveau président de la balle jaune a donné quelques indications des chantiers sur lesquels il compte axer son mandat. Selon lui, il s’agira de reconstruction pour jeter les nouveaux jalons d’un développement de la discipline, qui a perdu du terrain depuis un certain temps. Ce travail sera fait sur la base des acquis de l’équipe sortante, a-t-il assuré.

‘’On est tombé un peu dans la léthargie pour un ensemble de raisons objectives, qui sont à la fois endogènes et exogènes. On a aujourd’hui un sens précis de ce qu’on doit faire pour rehausser le tennis. Je ne dis pas qu’on va avoir demain des champions qui vont jouer le grand chelem, mais on va reconstruire, travailler à la base. Ce qui demande du temps pour voir les talents. On va remettre à plat les bases du tennis, restructurer pour assoir un développement. Il nous faut une masse critique de gens suffisamment motivés et compétents pour pousser la machine dans le bénévolat qui prévaut. Il faut des structures pour s’occuper de la formation des jeunes’’, a indiqué M. Ndiaye.

Les nouveaux dirigeants comptent également redynamiser l’arbitrage sénégalais du tennis. ‘’On a des arbitres, mais il faut faire des formations. On va restructurer la Direction technique et créer une cellule arbitrage aussi bien pour la formation que pour le suivi. On avait deux arbitres internationaux avec des badges, mais ce qui est important aujourd’hui, ce n’est pas la crème de l’arbitrage. Il nous faut des arbitres qui puissent accompagner le développement des compétitions’’, a fait savoir Leyti Ndiaye. Pour atteindre ces objectifs, le nouveau bureau devra renforcer ses moyens. La recherche des moyens demeure un point important dans l’agenda du nouveau patron du tennis. ‘’L’argent il faut aller le chercher par sponsoring. On n’est pas des techniciens du sponsoring. Il faut qu’on s’appuie sur des sociétés qui ont la compétence pour aller chercher l’argent. Sans cela, on va faillir à notre mission parce pour développer le tennis il faut de l’argent. L’objectif dans ce domaine, c’est qu’on puisse être suffisamment attractif pour que les sponsors viennent nous voir. Sinon ce sera du sponsoring de bas étage. Ce n’est pas viable. Il faut que les viennent taper à nos portes pour les événements parce qu’on est devenu attractif’’.

Élu président en décembre 2001, Issa Samb a quitté la tête de la Fédération sénégalaise de tennis avec quelques regrets. Il s’agit, entre autres, de la non-réalisation du projet de construction d’infrastructures de tennis à Diamniadio. ‘’On avait envisagé avec l’appui de la fédération sénégalaise de tennis mettre sur pied quatorze courts de tennis à Diamniadio. On n’a pas malheureusement trouvé les financements nécessaires. Cela fait partie de mes regrets parce que j’avais voulu faire au moins laisser cet investissement comme héritage durant ma mandature’’, a déclaré M. Mboup. Le vice-président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) espère que son successeur et son équipe vont poursuivre et réussir ce projet. ‘’Ce qui ont pris les rênes poursuivre l’affaire et que bientôt on parlera de beaucoup de courts de tennis au Sénégal’’.

Issa Mboup a aussi partagé ses inquiétudes face aux menaces qui guettent la discipline. ‘’On est aujourd’hui menacé par le padel qui est en train de recruter dans nos rangs pour renforcer ses membres. Il faut tout consolider et nous perdons de plus en plus de courts. On a perdu au moins 50 % de ce qu’on avait en infrastructures au tennis. Une des missions de la nouvelle équipe, c’est de faire en sorte qu’on ait beaucoup d’infrastructures, sans lesquelles vous ne pouvez prendre valablement à des compétitions et remporter des médailles’’.

LOUIS GEORGES DIATTA

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