Publié le 15 Jul 2014 - 16:23
TRAFIC INTERNATIONAL DE DROGUE

Lansana acquitté, ses deux compatriotes prennent 10 ans chacun

 

Lansana Diankha, Mouhamed Cissé et Mamadou Traoré auraient pu être jugés devant le tribunal correctionnel, si le procureur de la République près le Tribunal Régional de Dakar n’avait pas interjeté appel pour leur renvoi devant la Cour d’assises. Ils ont comparu hier pour trafic international de drogue et filouterie au transport. Le premier a été acquitté tandis que les deux autres ont écopé de 10 ans de travaux forcés.

Les trois nommés avaient quitté leur pays, le Mali, pour venir écouler leurs marchandises à Dakar, par le train. Arrivés à Bargny, ils ont été appréhendés, suite à une altercation entre eux. Une fouille de leurs bagages permit aux hommes en tenue de découvrir un sceau contenant 1,650 kg de chanvre indien. Interpellés sur la provenance et la destination de cette drogue, ils déclarèrent en chœur être étrangers à tout cela.

En ce qui concerne Lansana Diankha, sa marchandise se composait de plusieurs sacs de pierre calcaire. Il a été interpellé lorsque les policiers  ont découvert le sceau contenant la drogue. Il soutenait que le chanvre appartenait à ses deux compatriotes interpellés en même temps que lui. Il reconnaissait tout de même avoir voyagé à bord du train, sans s’acquitter du prix du transport. Mais il précisait, sans être en mesure de le prouver, avoir versé au mécanicien du train la somme de 45 000 francs CFA. Mouhamed Cissé et Mamadou Traoré ont livré la même version.

Hier devant la barre, les trois Maliens ont nié avec force les faits. Mais selon l’avocat général, forcément le seau appartient à l’un des trois. A la question : A qui appartient le seau? Ibrahima Bakhoum a souligné qu’il se trouvait devant un problème d’imputabilité. Et par conséquent, il s’en est remis à la sagesse de la Cour.

A leur tour, les avocats des accusés ont fustigé le fait que le juge d’instruction se soit basé sur le fait que les trois Maliens ont voyagé ensemble, alors qu’ils ne se connaissaient pas. Ils ont par conséquent demandé l’acquittement de leurs clients au bénéfice du doute, ou de disqualifier les faits en simple offre ou cession de drogue. Si Lansana Diankha a obtenu gain de cause, ce n’est pas le cas pour Mouhamed Cissé et Mamadou Traoré qui ont pris 10 ans de travaux forcés. Ils doivent payer solidairement la somme de  240 000 francs CFA. 

NDEYE AWA BEYE