Publié le 26 Nov 2013 - 15:53
VIOLENCE CONTRE LES FEMMES

Une campagne d’activisme lancée pour l’arrêt des abus

 

Célébrant hier la journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance donnait par la même occasion le coup d’envoi d’une campagne d’activisme de deux semaines visant à sensibiliser les populations sur les effets désastreux qu’entraînent ces abus, particulièrement chez les plus jeunes

 

Avec pour thème ‘’la paix à la maison et dans le monde : défions le militarisme et mettons fin à la violence contre les femmes’’, l’édition 2013 de la campagne contre les violences faites aux femmes et aux filles au Sénégal a vu son coup d’envoi donné hier, par le ministre Anta Sarr.

Une cérémonie d’ouverture de ladite quinzaine s’est en effet tenue au Théâtre national Daniel Sorano en début d’après-midi. Outre le gouvernement, il y eu notamment au présidium des représentants de l’ONU Femmes, de la société civile et de la Coopération italienne. Cette dernière étant actuellement à la tête du groupe de la thématique «genre» des partenaires techniques et financier de l’État sénégalais.

‘’La question de l’égalité des sexes et la protection des femmes et des groupes vulnérables ont été inscrites comme axes phares dans la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDS), cadre de référence des politiques et programmes de notre pays. Le Sénégal a enregistré ces dernières années un bon qualitatif en matière de promotion des droits des femmes… Certes, il reste des défis mais nous allons ensemble les relever’’, s’est ainsi exclamée la ministre de tutelle dans son propos liminaire.

Constituée d’une série d’allocutions mais aussi de théâtre forum, de panels sur les violences en question, de débats, ladite cérémonie fut l’occasion de faire passer des messages à forte charge sémantique et symbolique à l’assistance, en grande majorité constituée de membres de défenseurs des droits humains, de représentants d’ONG de la place, d’acteurs du monde associatif et de relais d’opinions.

Il a donc  été question de traiter de sujets comme les mariages forcés et/ou précoces, d’abus sexuels, domestiques ou autres sur les femmes, de même de mécanismes de négation usuels à l’encontre de leurs droits humains élémentaires. La ministre a par ailleurs réaffirmé l’engagement du Sénégal d’atteindre le seuil ‘’zéro violences’’, à l’horizon 2017.

‘’Les violences faites aux femmes et aux filles sont une menace sur la sécurité et la paix internationale. Il faut aujourd’hui avoir le courage d’en parler et de participer de manière proactive à la mise en place de solutions définitives pour mettre fin à ces violences d’ici 2017. Chaque fille, chaque femme, a le droit fondamental de vivre à l’abri des violences. Malgré tout, 1/3 des femmes à travers le monde ont déjà subi ces violences, et la même proportion s’est vu marier avant d’avoir atteint l’âge de la majorité. 120 millions de femmes ont été victimes de mutilations génitales. Les femmes sont victimes de la traite des êtres humains, de viols en période de guerre et j’en passe. Il nous faut réagir de manière urgente’’, a ainsi conclu la représentante du système des Nations-Unies au Sénégal.

Au-delà de ces 16 jours d’activisme, le ministère de Femme, de la Famille et de l’Enfance va s’atteler à la réalisation d’actions urgentes pour l’élimination de ce fléau, notamment la finalisation du Plan d’action national de lutte conte les violences basées sur le genre et la mise sur pied du Cadre national de coordination des interventions pour une synergie des acteurs.

SOPHIANE BENGELOUN

 

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