Quand les députés se paient les journalistes
Lors de l’examen du budget du Ministère de la Communication et de l’Économie numérique, les médias sénégalais ont essuyé des vertes et des mures de la part des députés.
Les médias sénégalais n’ont pas une bonne cote auprès des députés. Lors des débats de l’examen du projet de budget du Ministère de la Communication, plusieurs parlementaires se sont plaints du traitement de l’information, du niveau des journalistes et des contenus des programmes des chaînes de télévision. ‘’Les médias sénégalais font plus de dégâts qu’ils n’en résolvent (…).
Au lieu de jouer un rôle d’éducateur, certains journalistes ne promeuvent que des anti-modèles’’, a fustigé la députée Aminata Guèye, écœurée par certaines revue de presse devenues, selon elle, ‘’des revues personnelles ou commentaires de presse’’.
Sa collègue Ndèye Dieynaba Ndiaye est outrée par les programmes des chaînes, surtout privées. ‘’L’éducation de la rue vient jusque dans nos salons, à cause des médias qui prônent le système LMD (Lutte musique et danse)’’, a déploré la députée. Tout comme ses autres collègues, elle a fustigé les images obscènes.
La Radiotélévision du Sénégal (RTS) en a aussi pris pour son grade, car accusée de ‘’pratiques discriminatoires’’, à l’endroit de l’opposition. Plusieurs parlementaires ont décoché des flèches à l’endroit de Racine Talla. Ce dernier a aussi reçu des fleurs de la part de certains parlementaires qui ont salué sa pluralité. Au-delà de la RTS, les députés ont aussi déploré la non visibilité de leurs travaux par les médias d’État. ‘’Les sénégalais ignorent ce qui se fait en commission.
Les plus assidus sont les moins médiatisés’’, s’est désolé Cheikh Seck. Pour le député de Rewmi, les médias d’État devraient contribuer à ‘’rehausser leur image’’. C’est pourquoi Moustapha Diakhaté a exigé que les rapports des commissions soient publiés ‘’intégralement et in exto dans les médias d’État, comme le communiqué du Conseil des ministres’’.
Le président du groupe parlementaire de Benno book yaakaar a aussi plaidé pour la retransmission en direct des plénières. Au-delà des critiques, les parlementaires ont insisté sur la nécessité d’appuyer les médias, surtout ceux d’État, mais aussi et surtout les radios communautaires.
FATOU SY