La famille de la victime a porté plainte
Les parents de Birane Ndiaye, mort par crise cardiaque dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Thiaroye, ont porté plainte contre les pandores pour non assistance à personne en danger, ayant entraîné la mort.
La famille de Birane Ndiaye, le mécanicien de 50 ans mort dans les locaux de la brigade de Thiaroye, est passée de la parole à l'acte. Elle a porté plainte contre le commandement de la brigade de gendarmerie de Thiaroye pour non assistance à personne en danger, ayant entraîné la mort de leur parent. Dans la plainte, le petit-frère de la victime, Moda Ndiaye, un ingénieur informaticien, revient sur les événements qui ont conduit au drame et explique : ''Mon frère a été régulièrement convoqué le mercredi 14 novembre 2012 dans la matinée dans le cadre d'une plainte contre lui, déposée par M. Fallou Dieng.
Après avoir été auditionnés ensemble avec le plaignant, tous deux sortaient du bureau de l'enquêteur, quand Birane Ndiaye a eu un malaise, a trébuché et est tombé par terre.'' La suite, poursuit Moda Ndiaye, dans sa plainte, lui a été rapportée par le plaignant. ''Les gendarmes ont pris Birane et l'ont déposé sous un arbre dans l'enceinte de la brigade disant que cela allait lui passer''. À ce moment, il était 11 heures. Toujours, selon le petit-frère, le plaignant est parti sur ces entrefaites, puis les gendarmes l'ont rappelé pour lui demander le numéro de téléphone d'un membre de la famille de la victime, aux fins d'évacuer Birane.
Les pandores parviendront à joindre Matar Ndiaye, un autre frère. ''La gendarmerie a demandé de venir récupérer Birane'', alors qu'elle ''avait la possibilité de l'évacuer à l'hôpital de Pikine qui se trouve à trois cents mètres'', renseigne la plainte. ''Notre fère Matar Ndiaye est arrivé vers 16 heures à la brigade et une fois dans les locaux, il est rentré dans le bureau pour demander ''où est Birane. Dans l'indifférence totale, les gendarmes lui ont désigné l'arbre sous lequel ils l'ont couché après son malaise''. Ayant constaté le décès de son frère, Matar est allé voir l'Adjudant Chef Souleymane Ba ''pour lui faire constater le décès'', indique Moda Ndiaye.
S'adressant à l'autorité judiciaire, le petit-frère de la victime poursuit : ''Monsieur le procureur, vous remarquerez que de 11h à 16h, mon frère n'a bénéficié d'aucune assistance et a été laissé en train de mourir dans l'indifférence totale et sous la responsabilité de l'Adjudant Chef Souleymane Ba qui fait office de commandant de cette brigade de gendarmerie''. Moda Ndiaye ne s'en arrête pas là, puisque sa plainte vise également le ''gendarme enquêteur qui, selon lui, a intimé l'ordre à (son) frère de lui rapporter cinquante mille francs à 16h ce jour-là''. Car, justifie-t-il, ''c'est cette forte pression qui est à l'origine de son malaise, donc de son décès par infarctus myocarde (crise cardiaque), comme l'atteste le certificat de genre de mort''.
Dans cette affaire, la gendarmerie a servi une autre version. D’après les pandores, Birame Ndiaye et le plaignant avaient été convoqués, après un soit transmis du procureur. Les mêmes sources ajoutaient que les deux parties n’ont pas été auditionnées. C’est au moment de partir que Birame Ndiaye, souffrant de problèmes cardiaques et d’hypertension, est tombé. Une chute dont il ne se relèvera jamais.
FATOU SY
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