Publié le 9 Feb 2013 - 14:25
REMOUS À L'ESEA(EX ENEA)

 Les étudiants réclament des diplômes de fin de formation et de meilleures conditions sociales

Les étudiants de l’École supérieure d’économie appliquée (Esea, ex-Enea) sont en grève depuis quelques jours. Ils exigent la délivrance de diplômes en bonne et due forme à la fin de leur formation, mais ils réclament également de bonnes conditions sociales. En conférence de presse hier, ils ont informé que, depuis 2004, leur institution délivre des attestions à la place des diplômes.

 

Les étudiants disent n'avoir, jusque-là, pas eu gain de cause après plusieurs rencontres avec la direction de l’école et la direction de l’enseignement supérieur. ''Il y des étudiants qui nous viennent des autres pays de la sous-région, une fois dans leur pays, ils peinent à trouver du travail avec leurs attestations'', a avancé le président de l'Amicale des pensionnaires de l'Esea, Aliou Ba. En outre, ces étudiants ont dénoncé le rattachement de leur école à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En conseil des ministres jeudi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a fait part de la situation qui a prévalu à l’Esea, le mardi 5 février.

 

Selon un communiqué en faisant état, Mary Teuw Niane a expliqué que cela découle de la ''reprise en main'', par le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud)'', du service social de l'Esea, lequel était auparavant géré, de fait, par le service de l’intendance de cet établissement. D'après la même source, M. Niane a indiqué ''toute sa détermination à aboutir à la pacification et à la stabilisation de l’espace universitaire''.

 

Mais ce rattachement n'est pas du goût des pensionnaires de l'ex-Enea qui estiment que cela ne s’est pas passé dans les règles de l’art. ''C’est en 2008 qu’on a entamé un processus de rattachement de l’Enea à l’Ucad. Le rattachement est achevé, mais l’intégration reste'', a déploré Aliou Ba. Ainsi les étudiants sont passés, jeudi, à la vitesse supérieure en observant une grève de la faim de 24 heures qui, selon le président de leur amicale, a été suivie par 41 étudiants. ''Nous interpellons les autorités, les ONG, les organismes des droits de l’Homme sur la situation de l’Esea. Nous voulons que le ministre de l’Enseignement supérieur porte une oreille attentive à notre combat'', a appelé M. Ba. De plus, ses camarades et lui ont dénoncé la vétusté des bâtiments de l’institution, une absence d’éclairage au sein du campus social et un dysfonctionnement dans leur restaurant.

 

 

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