Le transport public perturbé à Dakar et dans les régions
Le transport public a été très perturbé ce lundi matin, du fait de la grève de deux jours déclenchée par le Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (SNTTRS). Le trafic urbain comme interurbain pratiquement nul a fortement handicapé le déplacement des populations.
Le mot d’ordre du SNTTRS a été largement suivi ce lundi matin. Cars rapides et Ndiaga Ndiaye sont restés garés et il a été difficile de circuler dans certaines zones de la capitale et de l’intérieur du pays. Ainsi, à Dakar et sa banlieue, seuls les minibus de l’AFTU, les bus de Dakar Dem Dikk et les taxis ont assuré le service, ne suffisant pas à transporter les flots d’habitants des faubourgs et de la banlieue qui veulent rejoindre le centre-ville.
Certains citoyens désirant regagner leur lieu de travail ont dû passer des heures à attendre un hypothétique moyen de transport. Les taxis jaune-noir s’en sont donné à cœur joie, haussant de manière drastique leurs tarifs. Ces personnes qui avaient rendez-vous important, médical ou professionnel, ont rongé leur frein, déversant leur bile sur les grévistes comme sur les autorités. Tous estiment que les transporteurs pouvaient régler leur problème avec l’Etat sans handicaper les populations.
Les minibus de l’Association de financement du transport urbain (AFTU), bien que ne participant pas à la grève, ont réduit leurs rotations, par crainte des grévistes casseurs. Les bus Dem Dikk, quant à eux, ont vu leur rareté en temps normal sur le réseau exacerbé par cette grève par cet arrêt des cars rapides et autres Ndiaga Ndiaye. Et si aujourd’hui, les négociations entre gouvernement et transporteurs n’aboutissement pas, demain sera encore un jour de galère pour les populations.
Il en est de même dans les régions. A Kaolack, le garage Nioro est rempli de véhicules, mais aucun n’embarque de passagers en direction des différentes destinations habituelles comme Dakar, Ziguinchor, Tamba etc. Les passagers qui ont quitté Ziguinchor avant le déclenchement de la grève se sont retrouvés bloqués à la frontière gambienne, où ils devront attendre la levée du mot d’ordre.