Ils sont frères et s’affrontent dimanche. Le défenseur bordelais Lamine Sané retrouve son petit frère, Salif, prêté par les Girondins à Nancy. En six mois, il s’est imposé comme l’un des titulaires d’une équipe lorraine en pleine bourre actuellement (cinq victoires en six matchs). Une progression qui n’étonne pas Lamine.

 

 

Suivez-vous les performances de votre frère?

 

J’essaie de regarder la plupart de ces matchs avec Nancy. Il a vraiment progressé, je pense que c’est dû au fait qu’il soit parti. A Bordeaux, le coach ne met pas les jeunes à la cave mais au regard de la qualité de nos milieux de terrain, Salif n’aurait pas autant joué qu’à Nancy. Ca n’a pas été facile pour lui au début mais il a réussi à se faire sa place.

 

 

Comment expliquez-vous cette progression?

 

Je n’ai jamais douté de ses qualités. En quittant Bordeaux, Salif a juste pris conscience qu’il était entré dans le monde des pros. Son entraîneur (Jean Fernandez) est très proche du groupe à ce que Salif me dit. Il a vraiment beaucoup progressé. Contre Paris (victoire de Nancy, 2-1), il m’avait prévenu avant la rencontre qu’il se sentait bien. Et le soir, il a fait un bon match. Il a encore une marge de progression.

 

 

Cette expérience l’a fait mûrir?

 

Ca l’a aidé à gagner en maturité. Ici, c’était un gamin. Là-bas, il saurait replacer un autre joueur sur le terrain. Ca, il ne le faisait pas à Bordeaux. Le fait qu’il ne soit plus avec moi l’a peut-être aidé. A Nancy, il n’est pas « le frère de Lamine ». Là-bas, c’est, entre guillemets, comme si je n’existais pas.

 

 

Souhaitez-vous jouer de nouveau avec lui la saison prochaine?

 

Mon seul souhait, c’est de le voir continuer à jouer en Ligue 1.

 

20minutes.fr