Publié le 11 May 2014 - 21:47
TEMOIGNAGES……….

A. F, 50 ans -‘’Le chanvre indien a gâché les études de mon fils aîné’’

 

''Après que mon fils a décroché son baccalauréat avec brio, il a été  orienté en sociologie à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Après deux années d'études, il a commencé à fumer du chanvre. Quand je l’ai su, j’ai essayé de le convaincre d'arrêter, mais en vain. Il est devenu accro à la drogue. J’ai tout fait pour qu’il arrête. Je suis aller voir des marabouts et des experts, mais cela n'a rien changé. 

Maintenant, je l’ai toujours sous les yeux, car à chaque fois qu’il met les pieds dehors, ses ravitailleurs lui offrent de la drogue. Je ne parle même plus de sa belle carrière qui a été gâchée, mais si aujourd’hui, il arrête de s'adonner à cette pratique délictuelle,  je serais aux anges. Car, il doit prendre le relais dans la famille, vu que son père ne vit plus et qu'il est mon fils aîné. Je ne saurai vous dire comment cette drogue fait de ravages du côté des mamans qui ne savent plus à quels fils se fier. Combien de mères de famille sont dans le même cas que moi ?’’.

F. D, 28 ans

‘’Mon mari a été arrêté sur dénonciation’’

‘’Nous formions un couple que toute la zone enviait, tellement mon mari était un exemple et jusqu’au jour où il a commencé à fumer du chanvre indien. Au début, il le faisait en cachette. Il allait sur la terrasse de notre maison pour y fumer. Un jour, à notre grande surprise, la police est entrée de manière inopinée et l’a alpagué, sans que l’on sache qui l'a dénoncé. Il a été déféré et condamné à quelques mois de prison. Ce fut le début de mon calvaire.

Mes parents ont tardivement su sa condamnation. Je n’arrivais plus à joindre les deux bouts. Des fois, je n’avais droit qu’à un repas dans la journée. Les autres jours, ce sont les voisins qui me donnaient à manger. J’avais maigri et j’avais perdu le sommeil. J'ai failli devenir folle. Il en a été ainsi, jusqu’à sa sortie de prison. Je n’oublierai jamais le calvaire que j’ai vécu’’.