Publié le 19 Jun 2014 - 23:06
EVRA

"2010 m'a bouffé"

 

Pour sa première apparition médiatique depuis novembre 2012, Patrice Evra est revenu sur son rôle de leader au sein du groupe. Mais aussi sur la bonne entente qui y règne. «L'adversaire numéro 1, c'est l'équipe de France», a-t-il averti.

 

«Patrice Evra, comment expliquez-vous le décalage entre l’image que vous renvoyez auprès du public et celle au sein du groupe ?

Déjà, je n’aime pas trop ‘‘auprès du public’’, c’est auprès des médias. J’ai rencontré plusieurs supporters français, il n’y a jamais eu d’accroc, ils ont toujours été positifs avec moi. Si les médias veulent transmettre cette image-là, que je passe pour un ‘‘bad boy’’, pas de problème. Moi, ce qui m’intéresse, c’est ce que pensent les joueurs, le staff.

Après plusieurs années compliquées avec les médias, sentez-vous que le vent est en train de tourner progressivement ?

Ça fait toujours plaisir, mais quand ça se passait mal dans les médias, je n’ai jamais ressenti dans le groupe que je n’avais pas ma place. Je ne suis pas quelqu’un qui va voir ce qu’untel ou untel a écrit sur moi après les matches. Tout va vite. Au moindre faux pas, certains seraient capables de ressortir les guillotines.

«Pat', essaye de ne penser qu'à toi, de faire tes perfs, de te faire petit» 

Vous êtes présenté par vos équipiers comme un leader de vestiaire. Préféreriez-vous que l’on parle de vous comme un leader sur le terrain ?

J’aimerais bien qu’on ne parle pas de moi, ce serait mieux (sourire). J’ai eu plusieurs expériences, je suis capitaine en club, je ne vais pas changer ma nature. Ce qui a changé, c’est qu’avant, je donnais tout et je perdais beaucoup d’énergie. Aujourd’hui, je donne tout et je reçois beaucoup d’énergie. 2010 m’a bouffé.

Y a-t-il des moments où cela été plus compliqué pour vous de «tout donner» pour le groupe ?

Quand je suis revenu après mes cinq matches de suspension, je me suis dit : ‘‘Pat’, essaye de ne penser qu’à toi, de faire tes perfs, de te faire petit’’. Mais ça ne marche pas. Quand tu as ça dans le sang, tu ne peux pas tricher. Tu aimes aller vers les autres alors tu redeviens toi-même.

Il est beaucoup question de l’état d’esprit de ce groupe. En quoi est-il différent de ce que vous avez connu par le passé ?

Si je fais beaucoup de compliments, c’est comme si je critiquais les anciens. Ce groupe-ci fait peur parce que tout va bien, tous les feux sont au vert. A table, il y a même des équipiers qui me disent : ‘‘Imagine si on jouait tous dans le même club’’. On joue tous pour le même pays, c’est encore plus beau. Depuis France - Ukraine (3-0), il y a cette fierté de porter ce maillot, ça fait la différence. Le jour où on pensera que c’est facile, qu’on se prendra pour des stars, on perdra. Mais tant qu’on met le bleu de chauffe… Sans manquer de respect aux autres équipes, l’adversaire numéro 1, c’est l’équipe de France.

«Notre grosse force, c'est que la star, c'est vraiment l'équipe» 

Savez-vous ce que cette équipe a réellement dans le ventre ?

Ça, c’est la grande question. On ne sait pas vraiment. On l’a su lors de France - Ukraine. Ces mecs-là - je vais rester poli -, ils ont du caractère. Réagir de cette manière-là, ça je sais. Si on est dos au mur, on répondra présent, je peux m’en porter garant.

Avez-vous d’autres certitudes ?

Il faut être vigilant, mais ne pas avoir peur non plus de dire qu’on a quelques certitudes. J’ai confiance dans les 23. Notre grosse force, c’est que la star, c’est vraiment l’équipe. J’aimerais bien savoir comment elle va réagir quand on connaîtra des moments difficiles. C’est là qu’on verra si le groupe est vraiment solide.

Cette Coupe du Monde est-elle un bon moyen pour effacer la grève de Knysna ?

La grève, je m’y attendais… (sourire) Pour certains qui ont souffert, bien sûr. Mais qu’on aille au bout ou pas, la priorité, c’est que les Français ressentent à quel point on se donne à fond, qu’on respecte ce maillot. On veut qu’ils soient fiers de nous.»

FRANCE FOOTBALL.COM

 

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