Macky Sall sonne la fin des privilèges des agents
C’est une batterie de mesures restrictives que le chef de l’Etat a annoncée hier pour remettre la SENELEC sur les rails. En premier lieu, les ‘’droits illicites acquis’’ et qui ont aussi plombé la société. Il faut revoir la gestion et les charges internes de l’entreprise car, peste le président : ‘’On ne peut pas continuer à laisser des gens s’amuser à ne point payer la facture comme tous les Sénégalais’’. Répondant à un diagnostic du secteur de l’énergie dressé par Mademba Sock, secrétaire général de l’UNSAS, le président Macky Sall lui a notifié qu’il n’est pas allé jusqu’au bout de sa logique. ‘’Pour faire un diagnostic, il faut oser aller jusqu’au bout des choses’’, a dit Macky Sall à Mademba Sock. Une manière pour le président de faire comprendre au syndicaliste et aux cadres à la SENELEC que la gabegie est aussi à l’origine des maux dont souffre la société.
Macky Sall qui promet de corriger le népotisme qui prévaut dans la société, annonce avoir donné des instructions pour que la SENELEC reprenne sa gestion dans la plénitude de ce que confèrent la loi et l’Ohada. ‘’Il faut désormais que la société assume ses responsabilités de gestion et que le Conseil d’administration assume ses charges’’, insiste le président de la République qui reste convaincu qu’il n’appartient pas au ministre de l’Énergie de gérer la SENELEC. ‘’C’est fini, ce ministère ne gérera plus la SENELEC’’. Il appelle à faire l’analyse et le diagnostic des maux de l’entreprise. Une entreprise qui selon Macky Sall, ‘’vit au dessus de ses moyens et fait du gaspillage tant dans sa gestion que dans certains avantages indus’’. Le diagnostic auquel il appelle se fera avec le gouvernement, les syndicats et la direction générale de l’entreprise.
Un monstre qui bouffe 105 milliards chaque année
Le président Macky Sall regrette que chaque année, le pays donne 105 milliards à la SENELEC au titre de compensation. Le chef de l’Etat qui accepte d’aider la SENELEC comme les syndicalistes l’y ont invité, a informé que présentement, le gouvernement doit mobiliser 65 milliards. De l’argent qui sera injecté chaque année dans la société d’électricité afin qu’il n’y ait pas d’interruption dans la fourniture de l’électricité. Ce qui le pousse à dire qu’il faut ‘’changer la gouvernance de l’énergie et de système de production pour sortir de ces groupes électrogènes qui nous coûtent très chers’’. Sur toutes ces questions, il a assuré que le gouvernement est déjà engagé pour trouver des solutions appropriées. Le président n’a pas manqué de souligner au passage qu’il y a énormément de choses à revoir ‘’si nous voulons ensemble bâtir le Sénégal dans la vérité’’.
A. NDIAYE