Publié le 1 Dec 2016 - 01:19
PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH

Une étude révèle une bonne observance des traitements

 

La 12ème journée scientifique de l’Agence nationale de recherche contre le sida (ANRS) a été lancée avant-hier. Les scientifiques ont montré une volonté déterminante d’opérationnaliser les recherches pour mettre fin au sida.

 

Au Sénégal, les personnes vivant avec le Vih ont une bonne observance des traitements. C’est ce que révèle le coordonnateur de l’Agence nationale de recherche contre le Sida (ANRS). Le Docteur Bernard Taverne qui s’exprimait avant-hier, lors de l’ouverture de la 12ème journée scientifique de l’ANRS, déclare que ces résultats d’une étude sur la charge thérapeutique du Vih sont encourageants. ‘’Les personnes qui sont correctement traitées, qui peuvent prendre leur traitement de manière régulière, sont des personnes pour lesquelles on ne trouve plus de trace du virus dans le sang’’, renseigne-t-il. Ainsi, dit-il, ces personnes peuvent maintenant avoir une vie identique à celle de la population générale. ‘’Elles peuvent se marier, avoir des enfants sans risque de transmettre la maladie à leur partenaire ni à leurs enfants’’, ajoute Dr Taverne.

Toutefois, le coordonnateur de l’ANRS note que le nombre élevé de séro-ignorants pose aujourd’hui un grand défi de santé publique. ‘’On a toujours des problèmes à diagnostiquer les personnes vivant avec le Vih. Après, une fois qu’elles sont diagnostiquées, les filières de soin sont bien rodées et on peut proposer, bien rapidement, un traitement antirétroviral. Mais la difficulté majeure reste celle d’identifier les personnes’’, fait-il savoir. Selon lui, il y a au Sénégal près de 46 000 personnes qui sont séropositives, mais seulement la moitié sait qu’elle est infectée. Et parmi ceux qui savent qu’ils sont porteurs du Vih, 70% sont traités par médicaments antirétroviraux (Arv).

De son côté, le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mamadou Sangharé, a soutenu que cette 12ème journée se tient à un moment où les signaux de pérennisation des succès de la riposte de ces 20 dernières années sont menacés en Afrique de l’Ouest et du Centre, par un retard d’atteinte des cibles qui offrent l’opportunité de mettre fin à l’épidémie du sida en 2030. ‘’Cela interpelle tous les gouvernements des pays africains à revenus intermédiaires ou inférieurs qui subissent le plus lourd fardeau de cette épidémie et dont la riposte est en grande partie dépendante de financement extérieur. Elle interpelle également le scientifique, le chercheur et le partenaire technique et financier pour que l’objectif de meilleur contrôle et de fin d’épidémie du sida soit atteint’’, a-t-il souligné.

La 12ème journée scientifique de (ANRS) ouverte avant-hier permet de proposer des stratégies opérationnelles, efficientes, de traitement de rétention et de monitorage de la suppression virale qui facilitent l’atteinte des cibles 90-90-90 en 2020.

VIVIANE DIATTA

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