Publié le 25 Aug 2017 - 18:57
MISE EN EXAMEN DE DE L’EX-PRESIDENT DE L’IAAF EN FRANCE

L’Aja plaide pour la ‘’libération’’ de Lamine Diack 

 

L'Association des juristes africains (Aja) est préoccupée par le sort de l’ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme et associés (IAAF) Lamine Diack, ‘’prisonnier’’ en France, depuis sa mise en examen en novembre 2015. Le président de ladite association invite le ministre de la Justice française à tendre la perche à l’ancien athlète, afin qu’il puisse rentrer au Sénégal.

 

Depuis le 4 novembre 2014, Lamine Diack est ‘’prisonnier’’ en France. L’ex-président de l'IAAF n’est pas certes incarcéré en prison, mais il fait l’objet d’un contrôle judiciaire. Il a été mis en examen à Paris pour corruption, car soupçonné d'avoir couvert des cas de dopage d'athlètes, notamment russes. Depuis lors, l’octogénaire ne peut pas quitter le sol français pour venir au Sénégal. Cette situation préoccupe l’Association des juristes africains (Aja). Celle-ci a décidé de plaider pour la libération du père de Massata Diack, lui également inculpé dans le cadre de cette affaire. A cet effet, le président de l’association a saisi, par correspondance du 3 août 2017, le ministre de la Justice française pour qu’elle tende la perche à l’ancien athlète.

 Benoît Ngom invite Nicole Belloubet à ‘’user de son influence afin que Lamine Diack, âgé aujourd’hui de 84 ans, tout en étant à la disposition de la Justice, puisse dans les plus brefs délais regagner son domicile au Sénégal’’.  En fait, en cette veille des championnats mondiaux d’Athlétisme de Londres, l’Aja souhaite ‘’une relecture plus humaniste de la politique de coopération judiciaire entre le Sénégal et la France’’ en faveur de l’ancien patron de l’athlétisme mondial. M. Ngom reste convaincu que rien ne s’y oppose car, souligne-t-il, la Convention de coopération judiciaire signée en 1974 ‘’peut garantir une administration convenable de ce dossier qui tienne compte des impératifs actuels de la justice et des considérations humanitaires les plus justifiées’’.

Au-delà de ce qui pourrait sembler comme des obstacles juridiques, l’Aja met en avant les qualités professionnelles de Lamine Diack. ‘’Le goût de l’effort, la persévérance et la discipline ont marqué le cursus honorum de ce grand sportif qu’est Lamine Diack. Son œuvre monumentale à la tête de l’IAAF sur une période de 20 ans, en qualité de vice-président, puis de président, a beaucoup servi la cause du continent africain dont beaucoup de ses fils lui portent une grande amitié et considération’’, lit-on dans la correspondance. Une correspondance dans laquelle le parcours sportif mais aussi politique de l’ancien athlète qui a porté le dossard français puis sénégalais est également retracé. 

FATOU SY

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