Domenech pas tendre avec les joueurs
Comme dans sa précédente chronique, publiée après le premier tour de l'Euro sur le site du quotidien Ouest-France pour lequel il est consultant durant la compétition, Raymond Domenech ne s'en est pas pris à Laurent Blanc pour expliquer l'élimination de l'équipe de France en quarts de finale. Les responsables sont avant-tout les joueurs, selon lui. Il ne mâche pas ses mots à leur égard. «Cette génération de "stars" a montré toute l'étendue de ses faiblesses, lâche l'ancien sélectionneur tricolore. La plus criarde étant son incapacité à regarder autre chose que son nombril. (...) Nasri en a été le symbole visible. Je n'en dirai pas plus, le vestiaire se chargera de l'enfoncer. (...) Le cas de Franck Ribéry est symptomatique de l'ambiance. Si de Knysna à Kircha, il n'y a que quelques lettres d'écart, Franck a subi les effets de sa volonté de rattrapage d'image».
«Changer la philosophie de notre éducation sportive»
Jérémy Ménez et Yann M'Vila, tous en prennent pour leur grade. Les cadres, qui «ont disparu», n'échappent pas à la règle. «Evra capitaine déchu, Malouda porte-parole sans autre impact que médiatique», Domenech ne cherche vraiment pas à recoller les morceaux avec ses anciens joueurs en parlant d'eux ainsi. A ses yeux, seul Karim Benzema peut-être possède des circonstances atténuantes. «En équipe de France, il est seul... et il ne reste pas devant, constate le technicien. Il a voulu être le sauveur, c'était mission impossible». Pour ne pas continuer de s'enfoncer dans l'individualisme, Domenech donne enfin sa méthode : «Il faudra changer la philosophie de notre éducation sportive et placer le collectif au centre de la formation des futurs professionnels français». Conseil d'ami.