Publié le 13 Sep 2017 - 14:19
IMPORTATION EN CONTREBANDE DE PRODUITS PROHIBES, TRAFIC DE DROGUE…

Le Nigérian John bi Okéké en route pour 10 ans de travaux forcés

 

Il a été reproché à John Obi Okéké d’avoir séjourné au Sénégal sans autorisation administrative, de trafic international de drogue et d’importation de marchandises prohibées. Pour toutes ces infractions, le Nigérian risque 10 ans de travaux forcés. 7 novembre, date du délibéré devant la Chambre criminelle de Dakar.

 

John Obi ! Lorsque le président de la Chambre criminelle de Dakar a appelé, hier, l’accusé à la barre, on a cru avoir affaire au célèbre dealer nigérian arrêté à Saly avec 21 kg en 2007, pour trafic de drogue et expulsé du Sénégal en 2016, après avoir purgé sa peine. Mais, il faut croire que le nom composé est commun au Nigéria. Puisque, c’est John Obi Okéké, né le 5 août 1981 à Lagos (Nigeria), qui s’est présenté. Commerçant domicilié à la Médina, il a été placé sous mandat de dépôt, le 12 décembre 2013, pour importation en contrebande de produits prohibés, trafic international de drogue et séjour irrégulier. Okéké a été arrêté par les douaniers, 10 jours auparavant, à la suite d’un contrôle de routine. Les éléments de la brigade de la Douane de Kidira avaient intercepté un bus.

Lequel transportait un sachet de couleur blanche suspect, contenant un kilogramme de poudre blanche d’une valeur de 40 millions de F CFA, qui ressemblait à de la drogue et des produits alimentaires. Ayant effectué un prélèvement d’échantillon, les résultats des analyses se sont révélés positifs. La technique de la livraison surveillée a été appliquée. En collaboration avec le chauffeur, une équipe s’est installée à bord du véhicule de transport en commun dans le but d’interpeller le destinataire, une fois arrivée à Dakar, précisément à la Patte d’Oie. Le colis portait le nom et le numéro de téléphone du Nigérian qui, appréhendé, s’est contenté de dire que c’étaient des produits alimentaires originaires du Nigeria et qui ont des vertus thérapeutiques.

Entendu, John Obi Okéké a déclaré : ‘’Je ne reconnais pas les faits de contrebande de marchandise prohibée et le trafic de drogue. Ces aliments m’ont été envoyés par ma mère. Ce sont des produits alimentaires, à savoir de la tomate, du glucose, du curry. C’est de la nourriture nigériane, parce que je souffrais de problèmes gastriques’’. Avant d’ajouter : ‘’Je ne suis pas le propriétaire de la drogue provenant du Mali. Le sac incriminé n’était pas le mien. Par la suite, j’ai découvert que mon colis était rempli de pierres et de sable. Etant donné qu’il y avait un dialogue de sourds entre les enquêteurs et moi, j’ai appelé ma mère qui m’a confirmé avoir remis 2000 F CFA au chauffeur pour les frais relatifs au transport du colis’’. Quid de l’infraction de séjour irrégulier ? ‘’Je suis un Sénégalais, depuis plus d’un an, sans titre de séjour’’, a-t-il avoué.

La Douane réclame 160 millions F CFA de dommages et intérêts

Le représentant de la Douane a réclamé160 millions de F CFA, à titre de dommages et intérêts. Pour le parquet, l’accusé n’a pas contesté la paternité, mais le contenu. Mais la constance des faits est qu’il y a un colis qui a quitté le Mali pour Dakar et qui a été intercepté à Kidira.  Selon lui, ce sont des produits que l’inculpé pouvait bien trouver sur le marché sénégalais. Qu’ils ont été mis dans le sac pour dissimuler la véritable marchandise. Sur ce, il a requis 10 ans de travaux forcés. Plaidant une application bienveillante de la loi pénale, les avocats de la défense ont soutenu que ‘’cette affaire relève d’une légèreté très grave’’.  Car, c’est le chef de poste de la gare qui a remis le colis aux douaniers. ‘’Okéké est purement et simplement innocent.

Il doit être acquitté des chefs de contrebande et d’importation. Pour le délit de séjour irrégulier, je m’en remets à la sagesse de la Chambre’’, a argué un conseil de la défense. ‘’Le colis a transité entre plusieurs mains depuis le Nigeria. Ce n’est pas parce qu’il est le destinataire du colis qu’il est le coupable. Mieux, lorsque le colis a été ouvert à Bamako, il n’était pas présent sur les lieux. Il n’y a pas de preuves pour asseoir la culpabilité de l’inculpé. Monsieur le président, rendez-lui justice’’, a lancé Me Théophile Kayossi.

L’affaire est mise en délibéré pour le 7 novembre.  

AWA FAYE

 

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