L’Etat est invité à veiller à l’accueil et à leur prise en charge
Entre janvier et août 2017, plus de 1 600 migrants sénégalais ont été rapatriés de la Libye et du Niger. Cette situation pousse le directeur général des Sénégalais de l’Extérieur, Sory Kaba, à interpeller le gouvernement sur la nécessité de leur prise en charge, dès leur retour.
Pendant trois jours, la ville touristique de Saly (Sénégal) a accueilli un atelier de mise à niveau sur la gestion des migrants de retour. Et hier vendredi 13 octobre 2017, lors de la clôture des travaux, le directeur général des Sénégalais de l’Extérieur, l’ambassadeur Sory Kaba, a interpellé le gouvernement sur l’impérieuse nécessité de renforcer les dispositifs d’accueil et de prise en charge, face au retour croissant des migrants. Ce faisant, il attire l’attention sur les traumatismes qu’ils ont subis. Des chocs qui sont d’ordre psychologique, social, économique et politique, tant au niveau personnel que collectif.
Selon la note du ministère des Affaires étrangères, les participants à cet atelier ont réfléchi et échangé sur les différentes actions de préparation à mettre en place : il s’agit des modalités d’accueil des migrants ainsi que leur réintégration au sein de leurs communautés d’origine. Plus de 1 600 migrants sénégalais ont été rapatriés de la Libye et du Niger, entre janvier et août 2017. Beaucoup parmi eux étaient dans des centres de détention en Libye. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé leur retour. Mme Marise Habib, leur représentante au Sénégal, déclare : ‘’Devant la multiplicité des acteurs, une démarche fédératrice et inclusive basée sur la mise en place de plateformes de dialogue était nécessaire pour définir une feuille de route visant à renforcer les dispositifs d’accueil et d’accompagnement des migrants de retour.’’
‘’La plupart des migrants ont vécu des expériences extrêmes et ont besoin de soutien pour se remettre sur pied. Un accompagnement est fondamental pour leur assurer un retour et une réintégration dignes dans leur communauté. Cet appui est également nécessaire pour les communautés hôtes, en coordination avec les acteurs décentralisés’’, renchérit Anne E. Leclerc, Chef du Cluster Sahel de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Un avis que partage Mme Ndioro Ndiaye, Ministre conseiller à la présidence de la République. Selon elle, l’atelier a permis de jeter les bases d’une gestion cohérente et concertée des interventions en faveur des migrants de retour, sous la coordination du gouvernement.
Gabriel DIOUF (Stagiaire)