Publié le 20 Mar 2018 - 17:12
BLANCHIMENT DE CAPITAUX, LUTTE CONTRE LE TERRORISME

Le Giaba outille ses évaluateurs

 

Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) organise, depuis hier à Saly, un atelier de formation de cinq jours, à l’intention de ses évaluateurs. Leur rapport annuel 2015 a été mis à la disposition de la presse.

 

Durant cinq jours, les évaluateurs du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) sont formés sur les 40 recommandations du Groupe d’action financière (Gafi). Selon, le directeur des projets et programmes, Dr Buno E. Nduka, représentant du nouveau directeur, ‘’les évaluateurs vont être utilisés dans le cadre de l’évaluation mutuelle des Etats membres, soit au niveau régional ou mondial. Ils s’assurent de la conformité des Etats membres dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme’’.

Ainsi, ses évaluateurs doivent avoir certains réflexes académiques et être capables de faire une bonne lecture des documents avant d’entamer l’évaluation. 

Rapport 2015 publié

En effet, depuis 2015, le groupe n’a pas publié de rapport, alors que l’exercice doit être annuel. Selon Dr Nduka, il n’y a aucun problème. ‘’La complexité du domaine que nous évaluons fait que le rapport est publié dans des moments spécifiques’’. Dans son rapport annuel 2015, le Giaba a fait l’état des lieux de 16 pays sur leur situation politique, économique et financière, ainsi que la prévalence des infractions, la situation de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (Lcb/Ft). Sur le document, il est noté que ‘’le Sénégal a continué de maintenir sa réputation d’exemple régional de stabilité politique fondée sur une démocratie multipartite et une culture de la paix et de la tolérance’’.

Et que, ‘’à part les protestations récurrentes des étudiants liées au retard accusé dans le versement des bourses, l’environnement politique et socioéconomique du pays est demeuré paisible en 2015’’. En outre, les experts du groupe indiquent que le Sénégal a conservé sa place parmi les leaders de la bonne gouvernance. Avec une note de 70,6 %, il s’est classé au 7e rang sur 54 pays africains. Le Sénégal a aussi fait des avancées dans la lutte contre la corruption. Il a enregistré, respectivement, de 2013 à 2015, un score de 41 %, 43 % et 44 % dans l’Indice de perception de la corruption de Transparency International. Selon le rapport, le pays a continué de faire montre d’un engagement affirmé en faveur de la mise en œuvre des mesures de Lbc/Ft robustes et complètes. En outre, il est souligné que le Sénégal a obtenu des condamnations pour blanchiment de capitaux ainsi que la confiscation de biens de criminels.

Toutefois, il enregistre encore quelques faiblesses dans son dispositif.

KHADY NDOYE (MBOUR)

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