Publié le 20 Jul 2018 - 11:26
POURSUITE DU PROCES DE LA CAISSE D’AVANCE DE LA MAIRIE DE DAKAR

Notre  justice refuse d’être une boîte à lettre ou de succomber à l’Emotion

 

Le complexe n’est pas Sénégalais,  il l’est moins encore en matière de pratique du Droit,  c’est la lecture que m’inspire la posture du juge Kandji qui vient de délivrer, toute l’opinion nationale, voir internationale, sur un dossier sénégalo-Sénégalais avec toutes ses particularités (politisé, hyper médiatisé, internationalisé, inédit dans la forme et même dans le fond mais tout de même vidé en première instance), en permettant au dossier de terminer son cycle interne, sans immixtion externe.

Faut-il le souligner avec force et fierté,  avec l’affaire Habré,  une CREI ressuscitée et qui reste encore par son  originalité, l’instrument le plus pertinent et le plus efficace de lutte contre la corruption et son corolaire, l’enrichissement illicite, quoi qu’en pensent les Organisations des Droits « de l’Hommiste » et leurs Maîtres penseurs qui ne croient pas  aux leçons à eux dictées et enfin les nombreux dossiers  à sensations  ponctués de rebondissement et de ramifications  politico-sociales, voir juridictionnelles, notre Justice s’est hissée à un statut de laboratoire Africain, pour ne pas dire Mondial de Droit et de jurisprudences, qui peut donner le tournis aux conformistes passéistes. D’où tout le tollé, le croassement autour de celle-ci,  qui  n’ont  pas manqué  d’entamer la quiétude et la résilience de certains magistrats happés par l’émotion.

Aussi, ne puis-je pas m’empêcher d’exprimer publiquement ma fierté pour le juge Kandji, saluer son courage, sa lucidité, son indépendance d’esprit, son professionnalisme, naguère reconnus mais réaffirmés dés l’ouverture du procès de la caisse d’avance, qui n’est pas encore une fois le procès d’un homme, en refusant d’être lié ou influencé, dans sa  délibération future dont nul en dehors de lui et du bon Dieu ne peut présager,  par une décision prise en dehors du système juridique national.

En effet certains dossiers socio-politiques, politiques parce que impliquant des Hommes politiques ou vidant des contentieux politiques, comme je le soulignais dans un  précédent article publié en Français et en version Anglaise et relatif à la Décision dz la Cour Suprême du Kenya qui avait sans discrimination annulé tous les résultats de l’Election Présidentielle et que certains Sénégalais avaient vite assimilée à tort à une révolution, constituent un écheveau  de rationalités et d’émotions pas facile à démêler et qui demande, courage, lucidité, quiétude, expérience , responsabilité.

Bravo ! Monsieur le juge, vous avez fait preuve  de sagesse et de responsabilité. Par votre  démarche et posture vous avez montré qu’au nom de l’indépendance des Pouvoirs dans une République, les obligations des Etats ne sont pas souvent les mêmes que  celles de la Justice et qu’il ne saurait y avoir  de hiérarchisation de la Justice d’un pays à un autre et même d’une communauté à un pays. Seule une coopération et une mutualisation sont envisageables dans ce domaine. Autrement l’indépendance de la justice devient une chimère. Alors que vivement, partie civile et Défense, croisent encore le fer, aillent jusqu’au bout de leurs logiques,  au bénéfice du Droit, de la justice mais surtout du seul peuple Sénégalais pour lequel  cette justice  est  rendue.

De grâce, que les Animateurs, désœuvrés des organisations des Droits Humains dans notre pays arrêtent  de chercher à se valoriser au prés de leur mentors aux dépens des valeurs morales éthiques de nos sociétés, et ceci pour les beaux yeux de leurs  objecteurs de conscience qui sont les premiers à piétiner les Droits humains les plus élémentaires(Droits à l’Education, à la Santé,  pratique du racisme, stigmatisation, entraves à la libre circulation des Personnes et des Biens etc...) Ces derniers n’ont aucun scrupule à violer traités et Pactes (OMC,  NAFTA, BREXIT) ou à refuser d’appliquer des Accords et Résolutions internationaux (Accords sur le climat,  Résolutions de l’ONU). Non Arrêtez, Messieurs, vous vous trompez de Table !   Encore une fois, nous devons nous efforcer à mieux maîtriser, la nature, l’esprit et le fonctionnement des institutions supra- nationales et ne pas s’en tenir aux formules génériques de leur texte qu’il faut toujours articuler à la souveraineté des Etats qui est sacrée.

          Walmaack  Ndiaye  (Observateur politique)  

 

 

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