Publié le 24 Jul 2018 - 17:26
POLEMIQUE SUR LE CONTRAT DE CONCESSION DU PEAGE

La Bm livre sa part de vérité  

 

A travers un communiqué de presse, la Banque mondiale a apporté hier un élément de réponse par rapport à sa contribution dans le montage financier de l’autoroute à péage.

 

Le Groupe de la Banque mondiale est intervenu à deux niveaux dans le projet d’autoroute entre Dakar et Diamniadio. C’est ce qu’a précisé l’institution dans une réponse adressée au Collectif citoyen des usagers de l’autoroute à péage (Ccuap) le 15 juin dernier, dont une copie a été envoyée hier à EnQuête. En fait, ce collectif avait adressé une demande de clarification sur le montage financier de cette infrastructure aux responsables de la Bm. A  cet effet, l’institution de Bretton Woods a fait savoir que son intervention concerne notamment deux enveloppes financières. ‘’Il s’agit d’un crédit de l’Agence internationale de développement d’un montant de 105 millions de dollars (soit plus de 58,906 milliards de francs CFA) pour l’aménagement urbain et la compensation des personnes déplacées, et un financement de la Société financière internationale d’un montant de 24 millions d’euros (environ 15,742 milliards de francs CFA) pour la reconstruction de l’autoroute’’, lit-on dans la note de la Bm.

Notre source explique que ‘’sans connaître des origines de ce montant’’, il convient de noter que le coût global d’un tel projet ‘’va au-delà de la seule infrastructure’’. ‘’Ainsi, une part substantielle du montant total de l’opération a servi au financement des mesures mises en place pour indemniser les 30 000 personnes qui ont dû être déplacées et pour restructurer le tissu urbain adjacent à l’autoroute’’, a indiqué l’institution. Pour ce qui est des coûts kilométriques, le document informe que les comparaisons entre les différents investissements ‘’sont difficiles’’, et des ‘’disparités importantes peuvent résulter de certains facteurs’’.  C’est notamment l’écart temporel entre les différentes réalisations et l’inflation afférente, les contraintes liées à l’environnement physique immédiat de l’infrastructure (urbain, interurbain, rural), la nature des travaux (construction neuve, rénovation, amélioration) et les standards techniques applicables (nombre de voies, poids à l’essieu, nombre d’échangeurs).

 ‘’Pour ce qui concerne les tarifs, il convient de noter qu’ils ont été déterminés dans le cadre de l’appel d’offres international concurrentiel organisé par l’Etat du Sénégal. En conformité avec les provisions du droit sénégalais, le contrat de concession est un document public qui a fait l’objet d’une publication du Journal officiel en septembre 2009’’, a renchéri la Banque mondiale dans sa correspondance, signée par le Directeur régional Afrique subsaharienne de la Société financière internationale, Cheikh Oumar Seydi et la Directrice des Opérations de la Bm au Sénégal Louise Cord.

 

Section: