Publié le 25 Jul 2018 - 11:39
EXAMEN BFEM 2018

La vigilance est renforcée

 

Les élèves candidats au Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) sont assujettis à la même rigueur que leurs ainés qui passent le Bac. Ils sont placés sous haute surveillance. L’interdiction de téléphone portable dans les salles d’examen ou aux abords immédiats est formelle. Les autorités ont fait, hier, le tour des centres pour s’en assurer.

 

C’est parti pour les épreuves du Brevet de fin d’études moyennes, à Dakar. Les candidats, au nombre de 193 821 dont 107 842 filles, ont débuté, hier matin, par les épreuves de dissertation, de dictée, et de texte suivi de questions. Dans l’après-midi, ils devaient passer les épreuves de sciences de la vie et de la terre et de Lv1. L’examen se déroule normalement, selon le constat de l’inspecteur d’Académie de Dakar, Gana Sène, le directeur des Examens et concours Amadou Moctar Ndiaye, l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Dakar-Plateau Samba Diallo, le directeur de l’Enseignement moyen secondaire général Salif Sidibé, entre autres, qui ont effectué une visite des grands centres de Blaise Diagne, du collège de la Cathédrale et de Lamine Guèye.

Aucun manquement n’a été noté, côté logistique, sauf au centre Blaise Diagne, dans le jury 2 où on a constaté l’absence de cinq surveillants, à 9 h passées. Sur ce, le directeur des Examens, Amadou Moctar Ndiaye, a demandé au président du jury, Boubacar Sané, de se montrer ferme dans ces cas. ‘’Il faut faire des rapports à la fin. C’est inacceptable qu’on ne voit pas les professeurs convoqués le jour des examens ou qu’ils s’échappent lors des proclamations. C’est l’avenir des enfants qui est entre leurs mains’’, s’insurge-t-il. Le président du jury compte bien appliquer à la lettre cette directive. Le directeur des Examens insiste sur cet aspect. ‘’Ce n’est pas seulement pour les corrections qu’on les a convoqués, ils doivent être là durant tout le déroulement des examens. Ils doivent surveiller et corriger’’, insiste-t-il.

On comprend la réaction des autorités, dans la mesure où cette édition du Bfem est placée sous le sceau de la sécurité et de la surveillance. A la devanture de chaque salle d’examen, il est inscrit cette mise en garde : ‘’S’abstenir d’être en communication téléphonique dans la salle ou aux abords immédiats.’’ Un avis qui vaut pour les candidats et les surveillants.

‘’Les ressources financières sont revues à la hausse’’

Interpellée, la présidente du jury 1 du centre, Aïssatou Sall, renseigne que la mesure est rigoureusement appliquée. ‘’Nous n’avons pas, pour le moment, été signalés d’un cas. Nous avons affiché, nous avons même agrandi les notes. Nous sommes passés dans toutes les salles pour leur rappeler cette interdiction. Nous avons réuni les surveillants. La nouvelle disposition concerne les deux parties, candidats et surveillants’’, déclare-t-elle. Mme Sall de confirmer que la vigilance est de mise.

Elle est confortée par l’inspecteur d’Académie de Dakar qui signale que beaucoup de moyens ont été déployés pour la surveillance des épreuves. ‘’Dans certaines régions, l’Administration territoriale mobilise des moyens supplémentaires. Mille six cents professeurs ont été déplacés dans l’inspection d’Académie de Dakar et 1 550 surveillants, sans compter les forces de défense et de sécurité’’, fait-il savoir. Les ressources financières dégagées, poursuit-il, sont conséquentes, car elles ont été revues à la hausse. ‘’Nous saluons les efforts du gouvernement, en particulier le ministère de l’Education nationale. C’est autant de moyens mis en place pour pouvoir organiser ce Bfem’’, dit l’Ia de Dakar.

‘’Il faut une approche inclusive et responsable de tous les acteurs’’

Sur le territoire national, 1 094 centres ont été répertoriés. Ils abritent, au total, 1 827 jury répartis dans 7 751 salles de classe. Seize mille surveillants sont chargés de veiller sur les candidats. ‘’Nous sommes en contact permanent avec le niveau déconcentré pour recevoir l’ensemble des informations que nous allons agréger et stabiliser, les mettre à la disposition de la tutelle’’, renseigne le directeur des Examens et concours Amadou Moctar Ndiaye. ‘’Nous allons, poursuit-il, tenir compte des spécificités locales. Mais le mot d’ordre reste le même : avoir une attitude de veille, d’alerte, demeurer vigilant. Il faudrait que l’on soit très sérieux sur ce que nous faisons. C’est ça qui nous permet de mieux gérer les questions liées à l’équité et à la justice. Les suivre jusqu’au dernier jour et le travail administratif va être fait’’. 

En effet, un renouvèlement du dispositif sécuritaire a été opéré. ‘’Cette année, il y a une amélioration. Les épreuves ont voyagé dans des conditions optimales de sécurité, sachant que des cas de fraude ne sont pas encore enregistrés’’, dit-il. Deux cadenas sont mis à la disposition du chef du centre et du président du jury pour sécuriser les épreuves, dont chacun détient sa clé avec un code secret. Il sollicite une approche inclusive et responsable de tous les acteurs pour contrecarrer les tricheurs. Aux centres de la Cathédrale et de Lamine Guèye, rien n’a été signalé.

‘’Une légère hausse du nombre de candidats constatée cette année à l’Ia de Dakar’’

L’inspecteur d’académie de Dakar, Gana Sène, annonce que l’inspection d’Académie de Dakar accueille 18 055 candidats. Il y a une légère hausse par rapport à l’année passée. Les candidats sont constitués à 58,18 % de filles et 41,04 % de garçons, contre 17 912 candidats en 2017, pour 58,95 % de filles et 41,05 % de garçons.

Toutefois, une baisse du nombre de candidats est notée dans les inspections de l’éducation et de la formation de Dakar-Plateau et des Parcelles-Assainies.

A Dakar-Plateau justement, 4 529 candidats ont été enregistrés en 2017, dont 60,90 % chez les filles et 39,08 % chez les garçons contre 4 193 en 2018 dont 60,70 % de filles et 39,30 % de garçons. Aux Parcelles-Assainies, ils étaient 6 506 candidats en 2017, soit 59,01 % de filles et 40,99 % de garçons. Cette année, on a répertorié 6 425 candidats dont 58,96 % de filles et 41,04 % de garçons. ‘’Tout cela constitue une dynamique qui témoigne des efforts consentis çà et là, surtout dans le cadre de la densification du réseau scolaire et d’une meilleure prise en charge des filles. Cette dimension s’est reflétée à travers les effectifs’’, révèle-t-il.

AIDA DIENE

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