2018 Les chiffres du baccalauréat
Le directeur de l’office du Bac a fait face à la presse hier pour livrer les statistiques du baccalauréat 2018.
L’office du bac a livré hier les résultats du baccalauréat 2018. Ces derniers indiquent que le Sénégal peine toujours à progresser. Sur les 148 336 candidats au bac général, seuls 53 273 ont obtenu leur diplôme, soit 35,9%. Un pourcentage qui reste sensiblement le même que celui des années précédentes. En effet, le pays n’arrive toujours pas à franchir le cap des 40%. Et généralement, c’est entre 30 et 35%. Cette année, il y a eu 3 792 mentions dont 39 Très bien, 463 bien et 3 290 assez bien. Le directeur de l’office du bac, qui a fait face à la presse hier, s’est réjoui de quelques points positifs, comparés à l’année dernière. ‘’Le taux de candidats admis d’office est de 15,17% contre 12,50% en 2017, soit une progression de 3%. Une augmentation de 30% du nombre de mentions est également notée par rapport à 2017’’, s’est félicité Sossé Ndiaye. Un résultat jugé satisfaisant, vu le contexte de l’année scolaire écoulée avec des perturbations dans l’école sénégalaise.
Le successeur de Babou Diaham s’est également réjoui des résultats ‘’appréciables’’ enregistrés par le bac technique, avec 3 798 candidats. ‘’A l’issue des deux tours de l’examen, 1 777 candidats ont obtenu leur diplôme, soit un taux de réussite de 49,25% avec 19 mentions’’, déclare M. Ndiaye. En outre, le directeur de l’office du bac a fait savoir que 47,3% des candidats sont issus du public, contre 31,4% du privé laïc et 21,22% de candidats individuels.
L’orientation, cette patate chaude
Le directeur de l’office du Bac, interpellé sur le sort des nouveaux bacheliers, a fait savoir que l’Etat est dans les dispositions de les orienter tous. Mais pour cela, ils doivent s’inscrire sur la plateforme campusen qui sera ouverte dans la première quinzaine du mois d’août. Les prétendants doivent surtout s’assurer de la validité de leur inscription. Ceux qui s’acquitteront de cette obligation, précise-t-il, recevront un message qui fait office d’accusé de réception. ‘’Ce qui leur permettra d’être orientés dans l’enseignement supérieur, que ça soit à l’université ou dans un autre établissement du Sénégal.’’ Mais il ne peut pas dire s’ils seront orientés dans les établissements privés d’enseignement supérieur (Epes) où pas, puisque cela relève, précise-t-il, du domaine du directeur de l’enseignement supérieur.
Cette question sur les orientations arrive au moment où une entité regroupant des Epes a menacé de ne pas recevoir de bacheliers de l’Etat pour l’année 2018. Et avant elle, une autre fédération regroupant d’autres établissements a rué sur les brancards pendant toute l’année scolaire. C’est dire que, si les chantiers du ministère qui ont déjà accusé un grand retard ne sont pas terminés, d’ici la rentrée prochaine, l’orientation risque d’être une patate chaude. A moins que l’Université virtuelle du Sénégal, qualifiée de ‘’puits sans fond’’, ne soit le réceptacle de tous les désorientés.
HABIBATOU TRAORE