Publié le 7 Oct 2018 - 01:17
DROIT A L’EDUCATION, ENSEIGNEMENT DE QUALITE

Le ‘’ndeup’’ des enseignants

 

La célébration de la Journée mondiale des enseignants, hier, a été marquée par la tenue de panels. Les débats ont tourné autour du droit à l’éducation des enfants et la nécessité d’avoir un personnel enseignant qualifié.

 

L’Union syndicale pour une éducation, qui regroupe le Sudes, l’Uden, le Sels, le Saes, le Sypros, le Snel/Cnts, a célébré la Journée mondiale des enseignants, hier à Dakar. Le thème de cette année est ‘’Le droit à l’éducation, à un personnel enseignant qualifié’’. Pour marquer l’événement, l’Union syndicale a organisé un panel qui a fait l’état des lieux de la matérialisation de ces droits énumérés par le thème. Les enseignants ont aussi réfléchi sur la condition enseignante, les enjeux et défis de la revalorisation de leur fonction.

‘’Les enfants ont droit à l’éducation. Les enseignants ont droit à une qualification pour donner des enseignements de qualité. Nous devons être regardants sur ces deux aspects indiqués par le thème’’, déclare le secrétaire général de l’Union démocratique des enseignants (Uden) Abdourahmane Guèye. Le syndicaliste invite le gouvernement à respecter les accords pour ne pas violer ces droits. ‘’Depuis avril dernier, on s’est accordé sur des points. Je ne dirais pas que le gouvernement n’a rien fait, ce serait nihiliste de le dire. Mais il reste beaucoup à faire’’. L’Etat, dit-il, doit ‘’hâter le pas’’ pour que l’année scolaire 2018-2019 soit paisible, afin d’éviter les quantums charcutés.

‘’Il faut qu’il y ait un peu de patriotisme’’

Concernant l’enseignement de qualité, il ajoute que si l’Etat s’évertue à régler les difficultés, il sera de leur ressort de dire à leurs pairs qu’ils ont une mission qui s’impose à eux : celui de donner le maximum d’eux-mêmes. Le secrétaire général de l’Uden souligne que la place prépondérante qu’ils occupent doit les pousser à comprendre cet enjeu et à faire des sacrifices. De ce fait, Abdourahmane Guèye signale qu’ils sont allés dans les écoles s’enquérir de la situation. Les enseignants, dit-il, étaient présents. ‘’Il faut qu’il y ait un peu de patriotisme et j’ai confiance en nos pairs. Pour demander ses droits, il faut s’acquitter de ses devoirs’’.

Les débats ont été animés, lors des panels. Les enseignants ont posé le débat de la qualité de l’enseignement. Faisant toujours l’économie des discussions, le Sg de l’Uden souligne qu’à un moment donné, le mode de recrutement a posé problème. ‘’Les gens avaient plutôt opté pour une clientèle politique plutôt que de recruter correctement. C’est ce que l’on appelle ‘les ailes de dinde’’’. C’était depuis 1973. Ce qu’il faut faire, à son avis, ‘’c’est de revenir à l’orthodoxie, organiser des examens en bonne et due forme et sélectionner les meilleurs. Les amener dans les écoles de formation, assurer la formation continue’’.

Toutefois, regrette-t-il, avec la grève des inspecteurs chargés de la formation diplômante, cette année, les enseignants ont connu des difficultés pour assurer la formation continue. D’ailleurs, regrette-t-il, les grèves des enseignants se répercutent sur la qualité de l’enseignement. Il est d’avis que si l’Etat joue son rôle, cela pourrait être évité.

Des personnalités comme l’ancien ministre de l’Education nationale Kalidou Diallo, Mody Niang et la coalition des centrales syndicales, comme l’ancien secrétaire général Antoumane Diaw étaient présentes.

AIDA DIENE

 

Section: