Les contrats de construction signés
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Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et celui des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, ont procédé, hier, à Rosso-Mauritanie, à la signature des contrats de construction du pont de Rosso.
Les contrats de construction du pont de Rosso ont été signés, hier, à Rosso-Mauritanie, entre le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et celui des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye. ‘’Cette décision fait suite aux instructions données par le président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani et le président Macky Sall, qui ont demandé aux ministres concernés par ce projet d’accélérer le démarrage des travaux. Cette initiative traduit ainsi la ferme et commune volonté d’impulser un souffle nouveau aux relations entre les deux pays frères, en agissant ensemble pour construire, à tous les niveaux, une collaboration dynamique, positive et confiante. La construction du pont de Rosso, infrastructure essentielle du corridor trans-côtier Tanger – Casablanca – Nouakchott – Dakar – Abidjan - Lagos, participe grandement à la mise en œuvre de la politique d'intégration sous-régionale’’, informe un communiqué transmis à ‘’EnQuête’’.
D’après le document, cette dernière a pour ambition de ‘’favoriser l'interconnexion’’ des réseaux routiers des deux pays, réduire la durée des voyages, accroître les échanges commerciaux et renforcer la cohésion entre les deux peuples.
‘’Au demeurant, le pont qui concrétise cet engagement commun constituera également une passerelle stratégique et économique entre la Mauritanie et le Sénégal. Par ailleurs, il servira de trait d’union entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne. En ce sens, le projet du pont de Rosso s'inscrit donc parfaitement dans une volonté partagée de renforcer la coopération entre la Mauritanie et le Sénégal, et dans le choix d'accorder une importance particulière à la construction d'infrastructures de transport à dimension régionale et continentale, conformément aux stratégies établies par l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad)’’, renchérit le document.
La même source renseigne que ce pont favorise de manière considérable l’intégration régionale et cadre parfaitement avec les priorités de la Banque africaine de développement (Bad) en matière de développement des infrastructures, également soutenues par l’Union européenne. ‘’Le pont de Rosso qui sera érigé sur le fleuve Sénégal s'étend sur 1 461 m de long pour une largeur de 14,55 m et 8 km de routes d’accès. Ce projet de construction, dans toutes ses composantes, est financé à hauteur de 87,63 millions d’euros dont : 40,75 millions d’euros par la Banque africaine de développement (Bad) ; 22,30 millions d’euros par la Banque européenne d’investissement (BEI) ; un don de l’Union européenne à hauteur de 20 millions d’euros ; des contributions de 3,50 millions d’euros pour la Mauritanie et 1,04 million d’euros pour le Sénégal’’, lit-on dans le communiqué.
Il convient de relever que le ministre Mansour Faye a profité de l’occasion pour appeler les services compétents à travailler rapidement sur un accord consensuel, pour la suppression de la pratique de rupture de charge à la frontière entre les deux pays. ‘’Cette pratique, en plus de constituer un obstacle majeur au développement des échanges entre nos deux pays, est une condition liée aux accords de prêt. Il a aussi invité les deux parties à travailler sur un plan de gestion et d’exploitation du pont qui permettra de garantir la durabilité des investissements. Elles devront également trouver des moyens suffisants pour assurer l’entretien de l’ouvrage. Les travaux vont démarrer au mois de juin pour une durée de 30 mois’’, conclut le document.
MARIAMA DIEME