Publié le 3 Mar 2022 - 10:38

Fatou Jagne Senghor

 

L’ex-directrice du Bureau régional d’Article 19 en Afrique de l’Ouest, Fatou Jagne Senghor, a insisté, mercredi à Dakar, sur la nécessité pour les organisations de la société civile africaine d’explorer de nouvelles formes de plaidoyer, en raison de l’évolution des causes à défendre dans le continent. ‘’Nous sommes face à de nouveaux défis, qui sont relatifs notamment aux crises dans le Sahel, au retour des coups d’Etat’’, a-t-elle souligné, invitant la société civile à ‘’l’exploration de nouvelles formes de plaidoyer’’. Fatou Jagne Senghor intervenait à un pot de départ donné par Article 19 pour la fin de ses dix ans à la tête du bureau Afrique de l’Ouest de cette organisation non gouvernementale chargée de défendre la liberté d’expression.

De ‘’nouvelles formes de plaidoyer’’ devraient favoriser une meilleure prise en compte des intérêts de la société civile, ‘’dans un espace public de plus en plus réduit en termes de liberté d’expression’’, a dit Mme Senghor, lorsqu’elle a été interpellée sur le rôle des organisations de la société civile africaine confrontées, en Afrique de l’Ouest, à la montée de l’autoritarisme et aux nombreux coups d’Etat. S’agissant de sa mission, elle s’est réjouie d’avoir réussi à installer l’ONG Article 19 en Afrique de l’Ouest et à la doter d’un personnel compétent pour l’exercice de sa mission. Elle a été la première personne à diriger le bureau ouest-africain de cette organisation.

‘’Le combat pour la liberté d’expression ne va pas s’arrêter avec mon départ. Je crois que la relève est bien assurée’’, a ajouté la juriste gambienne et militante des Droits de l’homme. Aliou Sané, journaliste et coordonnateur du mouvement citoyen sénégalais Y en a marre, a salué le leadership de la directrice sortante d’Article 19. Madame Senghor a joué ‘’un grand rôle dans la prise de conscience citoyenne de beaucoup de jeunes Sénégalais et Gambiens’’, a témoigne Sané.

 

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