''Encore 25 condamnés à mort, en Gambie''
Selon l'ex-Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, ils sont 25 condamnés à mort sénégalais à attendre d'être exécutés en Gambie.
''25 Sénégalais condamnés à mort en Gambie''. La révélation est de l'ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye qui s'est rendu en Gambie, auprès du président Yaya Jammeh, pour ''entreprendre une démarche dans le sens d'infléchir sa position pour que les autres condamnés à mort qui sont dans les prisons ne soient pas exécutés''.
Joint par la Rfm, le responsable libéral a souligné le succès de son entreprise. Puisque dit-il : ''Le président Jammeh m'a assuré, au cours de notre entretien, que d'ici la fin de l'année, il ne laissera plus exécuter des condamnés à mort.'' Il faut souligner que cette nouvelle montre qu'on était loin du compte, puisque l'idée la plus répandue faisait état de deux condamnés sénégalais encore dans les couloirs de la mort des geôles gambiennes. Ainsi, ce délai est un sursis accordé à ces 25 condamnés qui ont plus de chance que leurs compatriotes Tabara Samb et Djibril Sow, déjà exécutés par le président gambien en compagnie de 7 autres prisonniers le 26 août dernier
Souleymane Ndéné Ndiaye s'est également avancé sur les motivations de Yaya Jammeh. ''Il m'a dit que s'il en est arrivé là, c'est parce que depuis quelques semaines, ils enregistrent en Gambie une flambée de la criminalité. De plus en plus, les gens se disent qu'ils peuvent tuer impunément, parce que même s'ils sont condamnés à mort, les décisions de condamnation ne sont pas suivies d'effet''. Aujourd'hui, si le président gambien a décidé de surseoir aux exécutions, c'est parce que, poursuit l'ancien Pm, ''l'épée de Damoclès qui est au-dessus des condamnés à mort est un fait dissuasif''.
Toutefois, a renseigné le responsable libéral, le président gambien n'a pas voulu accéder à sa ''demande de commuer les peines capitales en détention à perpétuité''. ''C'est une cuisine interne à leur niveau'', a ajouté Souleymane Ndéné Ndiaye qui a pris le soin de préciser que les autorités sénégalaises ont été informées de sa démarche. ''Avant de partir, a-t-il dit, j'ai pris le soin d'informer Alioune Badara Cissé, ministre des Affaires étrangères. N'ayant pu parler directement à Macky Sall, je lui ai demandé d'aviser le président. À mon retour, je le ferai de vive voix''.
Gaston COLY
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