La saison solennellement ouverte, beaucoup de changements cette année
Au sortir de leur rencontre avec le ministre des Sports, le président du Comité national de gestion de la lutte (CNG), Alioune Sarr, s'est confié à la presse et a soulevé beaucoup de questions. Morceaux choisis.
Droits d’organisation
Nous avions échangé avec le ministre sortant, Malick Gakou, sur l’ensemble des points. Seulement deux points ont été changés. Sur le tableau des droits d’organisation, c’était de 250 000 à 2 200 000 F Cfa. Des promoteurs de la banlieue nous ont convaincus de revoir à la baisse car il n’y a pas souvent d’accompagnement là-bas. Pour cette année, les droits d’organisation, ce sera à partir de 110 000 C Cfa. À partir de 40 millions, ils auront des droits de 2 millions et non 5 millions.
Réservation de dates
Au début, on permettait à tous les promoteurs de venir caler une date. Malheureusement, nous avons constaté que certains promoteurs ne respectaient pas leurs engagements. Depuis quelques années, nous avons mis une caution de 300 000 F Cfa pour pouvoir retenir une date. Si elle est faite au moment de restituer les cachets des lutteurs, on leur rembourse cette somme. Désormais, il n'y aura plus de caution, mais tout promoteur qui n’organise pas à la date retenue aura une sanction financière d'au minimum 500 000 F Cfa, sans oublier les sanctions administratives qui peuvent aller jusqu’au retrait de la licence.
''Ngemb''
Nous allons insister et sanctionner les mauvais ''ngemb''. Il faudrait que les gens respectent la tenue traditionnelle. Avant, il suffisait de voir les ''ngemb'' pour reconnaître un lutteur sérère du lutteur haal pulaar. Il faudrait que notre culture surgisse à travers ce sport.
Arbitrage
Nous sommes en train de réfléchir avec la Commission des arbitres sur les avertissements. Comment les matérialiser pour que les gens puissent comprendre. Parfois, on entend certains dire qu'il n'ont vu qu’un avertissement, d'autres dire qu'ils n'ont vu que deux. Nous allons améliorer l’arbitrage. Pour les quatre appuis, nous avons décidé de garder le statu-quo. En continuant la réflexion avant la fin de la saison.
Vidéo
''Un règlement est fait pour tout le monde. On ne peut pas avoir un règlement à Dakar, et un autre à Thiès ou Fatick''
Visite médicale
Un problème important. Nous avons constaté que des soi-disant athlètes arrivaient avec des malformations génétiques, parce que tout simplement, il y a eu des faiblesses avant. La première faiblesse concerne les certificats médicaux ou visite et contre-visite. La seconde faiblesse est la confiance faite aux managers et responsables d’écurie qui venaient avec le dossier de l’athlète. À partir de cette année, il y aura un certificat d’aptitude à la pratique de sport de combat. Tout athlète a le droit de trouver un médecin mais qui lui fera ce certificat qui n’a rien à voir avec un certificat de visite et contre-visite qui peut ne pas déceler une maladie. Le certificat d’aptitude médicale va engager le médecin ainsi que l’ordre des médecins ; s’il y a des manquements, ceux qui seront fautifs seront sanctionnés sans état d’âme.
Dopage
Nous sommes en train de voir comment effectuer des tests inopinés chez les athlètes. On peut le trouver au terrain d’entraînement, chez lui ou après un combat. La mission du CNG est de préserver l’intégrité physique des athlètes. Quand j’entends des athlètes demander où est-ce qu’on vend des protéines, quand je vois des athlètes en un temps record atteindre un certain gain pondérant, il y a problème. Jusqu’ici, il y a eu des morts anonymes. Et si cela continue, on risque d’avoir des problèmes et notre responsabilité sera engagée.
KHADY FAYE
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