Publié le 8 Jul 2015 - 11:30
‘’PREMIERE UNIVERSITE FRANCOPHONE D’AFRIQUE’’

L’Ucad toujours dans l’auberge

 

Première université  d’Afrique francophone, selon son recteur Ibrahima Thioub, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) rencontre toujours des problèmes. Les étudiants n’arrivent toujours pas à faire cours dans un cadre adéquat.

 

Le sac en bandoulière, Yayah Diémé s’apprête à regagner l’amphithéâtre de l’Ucad II à l’Université Cheikh Anta  Diop de Dakar (Ucad). Son prochain cours de ‘’Civilisations africaines’’ commence dans quelques minutes. Jeune étudiant en première année au département d’Anglais, quand il a été orienté à l’université de Dakar, il pensait pouvoir trouver le confort nécessaire pour faire ses études correctement. Sa déception a été grande. ‘’ Pendant certains cours, nous sommes obligés de nous asseoir par terre à cause de l’état défectueux des tables-blancs. La Faculté des Lettres ne dispose pas d’assez de salles où les étudiants peuvent faire cours normalement’’, regrette-t-il. Par contre, son camarade de fac, El Hadji Sy Ndione, affirme ne pas être affecté par la situation. ‘’ Je ne suis pas surpris. Des amis m’ont raconté ce à quoi je devais m’attendre. J’essaie de faire avec même si c’est très dur ‘’, précise-t-il. Ces deux étudiants ont commencé leurs cours au mois de février dernier. Cependant, ils ont déjà fait les examens du premier semestre.

A cause du changement de salle en fonction des enseignements, des apprenants sont obligés de sortir avant la fin du premier cours pour pouvoir assister au second. Pour manque de places, la Faculté des Lettres se rabat sur le ‘’Camp Jérémy’’, un établissement situé en face du Coud. La situation y est aussi alarmante. Les salles ne sont pas nombreuses et elles sont exigües.

A l’Ucad, les problèmes sont similaires presque partout. La Faculté de Droit, célèbre par son pléthore d’étudiants, ne déroge pas à la règle. Elle compte plus de 3 mille étudiants en première année. Parmi eux, Moustapha Diop. La voix rauque, il se rappelle la première fois où il a franchi le seuil de la porte de l’amphithéâtre baptisé Ameth Baba. ‘’J’ai toujours eu l’ambition d’apprendre les Sciences Juridiques depuis que je suis tout-petit. Quand je suis venu faire cours pour la première fois, j’ai remarqué que tout le monde n’avait pas de places. Des étudiants étaient assis par terre. Il faut se réveiller à 5h du matin pour avoir une place’’, confie-il. Les étudiants en viennent parfois aux mains à cause de ‘’la dispute des places’’. Certains perturbent le cours. Et à cause des sureffectifs dans les amphithéâtres, les professeurs ne parviennent toujours pas à se faire entendre.  Cependant, note Moustapha Diop, les enseignements se poursuivent. ‘’Nous avons déjà terminé le premier semestre. Il ne nous reste qu’à faire les examens et c’est fixé pour le 11 juillet prochain’’, relate-t-il.

L’exception de la Faseg

A la Faculté des Sciences économiques et de Gestion, le décor est loin d’être reluisant. Aucun des trois grands amphithéâtres de la faculté n’est en bon état. Les salles ne peuvent pas contenir le nombre d’étudiants de la première année. ‘’Quand le professeur explique, c’est seulement ceux qui sont assis devant qui parviennent à entendre. L’état des tables-blancs est désastreux. Il y a des étudiants qui s’assoient sur des briques’’, rapporte Djiby Sène, étudiant en première année.

Pour gérer l’année scolaire, l’administration fixe les examens du premier semestre pour les dimanches. Le reste de la semaine est consacré aux cours du second semestre. ‘’Ce qui est anormal’’, mentionne-t-il.

Même s’il y a beaucoup de carences à l’Ucad, des avancées sont notées. Dans le hall du bâtiment qui abrite la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg), trois étudiants regardent une affiche. Il y est écrit : ‘’M. El Hadji Faye fera cours à la place de M. Ngom, empêché ‘’. Cette note est adressée aux étudiants de la deuxième année. Lamine Ndiaye est l’un deux. Vêtu d’une chemise noire et d’un jean marron, son air jovial renseigne que ses études se déroulent normalement. ‘’A causes des perturbations, nous avons démarré en mars. D’ici deux mois, nous aurons tout bouclé’’, se réjouit-il.  Ici, les étudiants ont déjà terminé les cours du premier semestre, il ne reste qu’à faire les examens. Pour le moment, ils anticipent sur les enseignements du second semestre.

EL HADJI FALLILOU FALL (STAGIAIRE)

 

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