La Mauritanie aux commandes de l’organisation panafricaine
La République islamique de Mauritanie va assurer la Présidence de l'Union africaine (Ua) pour la période 2024-2025, en remplacement de l’Union des Îles Président des Comores. Ainsi, le président Azali Assoumani, dont le mandat arrive à expiration, va passer le relais à son homologue Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, lors du 37e sommet prévu à Addis-Abeba les 17 et 18 février 2024.
La République islamique de Mauritanie officiellement candidate, a été désignée par les États membres d'Afrique du Nord pour assurer la présidence de l'Union africaine durant l’exercice 2024-2025, suivant le principe de la présidence tournante entre régions de l’organisation panafricaine. Ainsi, le siège va échoir au président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, en remplacement du président de l’Union des Îles Comores, dont le mandat arrive à terme. L’élection du chef de l’Etat mauritanien sera formalisée lors de la cérémonie d’ouverture de la 37e session ordinaire de l'Organisation panafricaine prévue à Addis-Abeba les 17 et 18 février prochains. A cet occasion, il recevra les attributs du pouvoir (marteau et drapeau) pour un mandat d’un an. La région d’Afrique du Nord avait deux candidats déclarés, le Maroc et l’Algérie, qui se disputaient le siège.
Finalement, la candidature de la République islamique de Mauritanie, a été endossée non sans peine du fait des vives tensions diplomatiques entre Alger et Rabat. Les désaccords étaient si profond que la vice-présidence de l'Union africaine, qui devait revenir à l'Afrique du Nord en 2023 est restée vacante durant toute la durée de la présidence de l’Union des Îles Comores assurée par Azali Assoumani. Une première dans l'histoire de l'Union africaine. De la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (Oua) à nos jours, le continent n’a pas encore réalisé, au-delà des formes, l’essentialisme de son unité, ni atteint le niveau de prospérité que son âge et ses ressources auraient dû lui assurer. Un rapide regard rétrospectif montre, en toute objectivité, que l’Afrique indépendante depuis plus d’une soixantaine d’années, n’est pas encore totalement en paix.
Malamine CISSE