Macky Sall invite les chefs religieux à prier pour barrer la route aux terroristes
Le président de la République, Macky Sall, a invité, ce dimanche 17 avril, tous les chefs religieux du Sénégal à formuler des prières pour barrer la route aux terroristes. Présent dans la ville sainte de Médina Gounass, pour la cérémonie de clôture de la 75e édition du Daaka, il a promis la construction d’un château-d’eau, d’une maison d’hébergement pour les pèlerins et le butimage de certaines routes.
Après la Turquie, le Congo et un passage par la capitale Dakar, le président de la République a atterri hier, à 18 heures, à Médina Gounass, plus précisément au Daaka, situé à 10 km de la commune. Devant les fidèles pèlerins, le Chef de l’Etat a réitéré son appel à l’endroit des chefs religieux du Sénégal à formuler des prières afin de barrer la route aux terroristes qui ont déjà frappé certains pays africains et européens.
« Nous assistons, de nos jours, à des actes terroristes qui ne collent pas avec ce que dit le Coran. Et pourtant, certains individus se réclament musulmans, en faisant des actes impardonnables aux yeux de la communauté islamique. Ce n’est pas normal. Nous sommes tous des descendants du même Dieu et ces actes barbares méritent d’attirer notre attention, pour sauver notre Sénégal des griffes de ces terroristes », a dit Macky Sall. « C’est pourquoi, a-t-il ajouté, j’invite tous les chefs religieux du Sénégal à formuler des prières pour barrer la router aux terroristes. Mais aussi, à formuler des prières pour un hivernage pluvieux et un Sénégal Emergent ».
Macky Sall et ses promesses
Hormis ces prières sollicitées des marabouts, le président de la République a promis de construire un forage dans le site du Daaka. Ceci pour éviter la pénurie d’eau notée, chaque année, à l’occasion de cet événement religieux. « J’ai encore constaté qu’il y a eu cette année un problème lié au manque d’eau dans le site. Je vous affirme que d’ici la fin du mois de mai, les travaux de la construction du forage vont démarrer. Ce forage permettra aux pèlerins de s’approvisionner en eau, sans problème », a-t-il indiqué.
Cette 75e édition du Daaka a vu la participation des milliers de pèlerins venus des pays limitrophes, de la sous-région, de l’Europe et de l’Amérique. Fort de ce constat, le Chef de l’Etat a promis de construire une maison d’hébergement des pèlerins. Cette maison permettra, dit-il, aux organisateurs du Daaka de résoudre la question d’hébergement. Ce n’est pas tout. Pour éviter la poussière au niveau du Daaka qui entraîne parfois une pathologie comme la céphalée, Macky Sall a promis de bitumer certaines voies au niveau du site. « Nous sommes conscients des conséquences liées à cette poussière qui peuvent entraîner une maladie aux pèlerins. Nous allons bitumer quelques voiries du Daaka afin de sortir les fidèles du calvaire lié à la poussière », a assuré le Chef de l’Etat.
Le Chef de l’Etat a réaffirmé les bonnes relations qui existent entre le Khalife Général de Médina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba et lui, mais aussi entre le spirituel et le temporel. Il était accompagné d’une forte délégation composée de Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, d’Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur, Mamadou Talla, ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Aliou Sall, président de l’association des maires du Sénégal, entre autres.
Prenant la parole, le Khalife Général de Médina Gounass, Amadou Tidiane Ba, a d’abord remercié le président de la République de l’importance qu’il accorde au Daaka de Médina Gounass. Il a ainsi formulé des prières pour un Sénégal de paix, de prospérité, une longévité pour Macky Sall afin qu’il conduise le Sénégal à bon port. Il a assuré que, s’il plaît à Dieu, notre pays sera hors d’atteinte des actes terroristes.
Avant la visite du chef de l’Etat, le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo a été l’hôte, le samedi 06 avril, du khalife général. Il a promis la construction de 100 forages dans la région de Kolda. Ce qui va permettre aux populations du Fouladou d’accéder à l’eau potable.
EMMANUEL BOUBA YANGA (envoyé spécial)