Publié le 1 Jun 2021 - 20:30
ACCUSE DE FRAUDE

Le Crédit mutuel s’inscrit en faux

 

La direction générale du Crédit mutuel du Sénégal (CMS) dément toutes les accusations de certains travailleurs portant sur une gestion frauduleuse. Au cours d’un point de presse hier, un rapport de vérification de 12 points a été rendu public.

 

L’Union des caisses du crédit mutuel (UCCMS) a tenu, hier, à renouveler sa confiance au directeur général de la structure. Cela, en réponse au collectif pour la défense des intérêts du Crédit mutuel du Sénégal qui juge sa nomination du 14 juin 2019 illégale, car étant en contradiction avec l’article 42 des textes régissant l’institution. Selon le collectif, en lieu et place du conseil d’administration, c’est l’administrateur provisoire Mbaye Dionne qui s’est chargé de nommer M. Diop. Ses membres avaient dénoncé, en outre, ‘’un pillage de ressources’’, en se référant aux avantages octroyés au Dg. Des allégations balayées d’un revers de main par l’équipe de gestion.

Si ces travailleurs ont exigé, la semaine dernière, la démission d’Amadou Jean-Jacques Diop, le conseil d’administration indique que sa nomination ‘’ne souffre d’aucune irrégularité, toutes les procédures sont respectées, conformément aux textes régissant l’UCCMS. Nous sommes là avec des preuves à l’appui pour montrer qu’au Crédit mutuel tout se passe bien’’. Il explique que le processus de recrutement s’est fait sous la supervision du comité de suivi de l’administration provisoire, conformément aux missions qui lui avaient été confiées par un arrêté ministériel. Une conclusion émanant de la mission de vérification opérée au niveau de la direction générale par le conseil de surveillance, ‘’en toute impartialité’’.

Ainsi, mandat lui a été donné de tout mettre en œuvre pour le respect du secret bancaire et des principes de confidentialité, conformément aux dispositions légales, réglementaires et internes en vigueur.  ‘’Le conseil d’administration exhorte le directeur général à prendre les mesures adéquates pour identifier les failles ayant conduit au partage et à la circulation des données réputées confidentielles et l’autorise à prendre toute mesure légale visant à dissuader la commission d’actes constitutifs de violation des règles de confidentialité’’, déclare le secrétaire général du CA de l’UCCMS, Bassirou Ba, qui invite M. Diop à renforcer la sécurité des données du crédit mutuel.

Ces recommandations sont liées à la divulgation de certaines données bancaires du Dg, en plus de transactions entre la Bimao et le CMS.

Certains membres du collectif épinglés pour fraude

En termes de gestion, la direction rappelle que grâce à la nouvelle orientation de l’équipe de gestion et les actes posés, le volume des opérations frauduleuses ayant fait l’objet de rapport de mission, à la suite d’inspections spécialisées, est passé de 40% en 2019 à 19% en 2020, contre 3% pour le mandat en cours.  Selon le Président du Conseil d’Administration, Mor Ndao, ‘’ce tiers collectif qui n’a aucune existence juridique légale se permet de s’arroger certains droits des syndicats pour porter des allégations fallacieuses à l’égard de l’institution et de ces dirigeants’’.

Il ressort de la mission de vérification que, sur les neuf membres fondateurs dudit collectif, pas moins de quatre ont été épinglés par divers rapports de mission d’inspection, des faits d’opérations frauduleuses contre les intérêts de sociétaires et/ou du Crédit mutuel du Sénégal. ‘’Parmi eux, précise le conseil d’administration, certains ont réussi la prouesse d’avoir été incriminés à plusieurs reprises. Ils ne doivent leur présence au sein de l’établissement qu’à l’ancienne équipe de la direction générale de l’époque qui n’avait pas donné des suites à ces fautes lourdes’’. Et à en croire son président, l’institution se porte à merveille et a une bonne santé financière.

‘’Toutes les entités gagneraient à respecter l’accord d’entreprise, gage de stabilité. On ne pourra jamais développer cette institution, si à chaque fois, un tiers cherche à créer des blocages et perturber, en violant les termes de l’accord. Nous sommes tenus par un accord et aucune entité n’a le droit de violer les termes de ce contrat. Nous appelons les membres de ce collectif à plus d’intelligence, pour revenir dans la légalité. L’institution se porte à merveille, les services fonctionnent correctement, il n’y a pas de blocage, tout se passe bien’’, insiste M. Ndao. 

EMMANUELLA MARAME FAYE

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