Publié le 19 Dec 2017 - 13:43
ADHESION DU MAROC A LA CEDEAO

Le secteur privé invité à affronter la concurrence

 

Le directeur général de la Planification des politiques économiques, Pierre Ndiaye, a appelé le secteur privé à se préparer à affronter la concurrence pour faire face à l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Il s’exprimait hier, lors d’un atelier de revue de la mise en œuvre de la 1re phase du Plan Sénégal émergent (Pse).

 

L’entrée du royaume chérifien dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dont l’officialisation était prévue pour ce mois, a été repoussée, ce week-end, jusqu’en 2018. Toutefois, le directeur général de la Planification des politiques économiques, Pierre Ndiaye, a invité le secteur privé africain, et notamment sénégalais, à être en mesure de faire face à la concurrence avec cette adhésion du Maroc. ‘’Aujourd’hui, on va vers une zone de libre échange sur le continent. Donc, tout le secteur privé doit se préparer à affronter la concurrence. Que cela soit du côté du Maroc que des autres pays de la sous-région’’, a dit le Dgppe hier face à la presse, en marge d’un atelier sur le bilan d’exécution de la première phase du Plan Sénégal émergent (Pse).

En effet, il faut noter que samedi dernier, à l’issue du 52e Sommet de l’organisation régionale à Abuja, les chefs d’État africains ont convenu que ‘’pour ce qui est de l’adhésion à part entière du Maroc à la Cedeao, de la Tunisie en qualité d’observateur et de la Mauritanie comme membre associé, le sommet a mis en place un comité composé des présidents togolais, ivoirien, ghanéen, guinéen et nigérian pour adopter les termes de référence et superviser l’étude approfondie des implications de cette adhésion’’.

Pour ce qui est du Pse, M. Ndiaye a indiqué que la période 2014-2018 est marquée par la mise en œuvre de politiques économiques et sociales allant dans le sens ‘’d’améliorations constantes’’ aussi bien des défis internes et externes que des conditions de vie des populations. ‘’La gestion des ressources publiques est caractérisée par une allocation plus favorable aux secteurs prioritaires tels que l’agriculture. Des améliorations significatives sont notées dans les secteurs du transport et de l’énergie. Dans le dernier secteur, les progrès constatés sont liés à une offre d’électricité diversifiée, compétitive et accessible’’, a-t-il souligné. Selon Pierre Ndiaye, aujourd’hui, on ‘’ne parle plus de délestage en tant que tel. Il y a une production suffisante d’électricité, mais le coût est encore élevé pour permettre au secteur privé d’être encore très compétitif. C’est une question qu’il faudra continuer à adresser’’.

Dans le domaine de l’éducation aussi, le Dg de la Planification des politiques économiques a admis qu’il y a également ‘’des efforts à faire’’, de même que dans la mobilisation des ressources et l’amélioration de l’environnement des affaires.

‘’Le Pse mise énormément sur le secteur privé.  Avec la 1re phase du plan, l’accent était mis sur l’amélioration du climat des affaires pour permettre au secteur privé de se développer. Dans cette étape, on a remarqué qu’une bonne partie est tirée le public. Mais, dans la 2e phase, il nous faudra un secteur privé très fort, dynamique, qui nous permettra de porter la croissance à des niveaux très élevés et sur une longue période’’, a-t-il dit.

Dès lors, M. Ndiaye a estimé que pour la période 2019-2035, il faut consolider les moteurs de la croissance actuelle, en créant de nouveaux créateurs de richesse, d’emplois autour des six secteurs clés. 

MARIAMA DIEME

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