Publié le 18 Sep 2012 - 16:42
AFROBASKET U18 MASCULIN

Les champions attendent toujours leurs primes

 

 

Seulement 5000 francs reçus

 

La polémique autour des primes, c'est une tradition qui se perpétue malheureusement au Sénégal. Au lendemain de chaque compétition, la même rengaine refait surface. Comme encore cette année. Après leur sacre continental à l'Afrobasket masculin de Maputo (Mozambique) le mois dernier, les Champions d’Afrique des U18 attendent toujours leur récompense. ''Ils (les dirigeants) avaient promis de nous donner nos primes au retour à Dakar mais on n'a rien vu, à part la petite somme de 5000 F Cfa qu'ils nous ont donnée à notre arrivée'', dénonce un des joueurs, sous le couvert de l'anonymat.

 

A Maputo, les dirigeants leur avaient promis des primes à la hauteur de l’exploit mais, arrivés à Dakar, les joueurs n’ont touché que leurs frais de transport estimés ''insignifiants'' par certains. ''Qu’est-ce que cette somme peut bien faire ? Si on sait qu'il y a certains d'entre nous qui devaient rentrer dans les régions et dans la banlieue'', se demande-t-il. ''Avec 5000 F Cfa, vous prenez un taxi et c’est fini'', maugrée un autre champion d’Afrique.

 

Comme les joueurs, les membres du staff technique sont impayés aussi. ''Notre problème est différent de celui des joueurs. Nous n’avons pas encore touché à nos per diem'', informe un des membres de l'encadrement technique. Outre ces per diem, ces derniers se trouvent dans la même situation que les joueurs. ''Nous sommes comme les joueurs, nous n’avons rien touché, pas un franc des primes'', vocifère-t-il.

 

''On buvait de l’eau puisée dans les toilettes de Marius Ndiaye''

 

Ces jeunes, qui ont vécu une préparation d'avant-compétition difficile, voient en cette situation un manque de considération. ''Ils (les dirigeants) ne nous respectent pas. Pendant notre préparation avant d'aller à Maputo, on buvait de l’eau puisée des toilettes de Marius Ndiaye. Et maintenant, après ce traitement irrespectueux, ils nous font courir pour nous payer nos primes'', s’insurge l’un d’entre eux.

 

Toujours sur la même lancée que ses partenaires, celui-ci soutient que les dirigeants les mettent mal à l’aise vis-à-vis de leurs parents. ''Ils ne nous ont rien donné et les parents ne cessent de nous interpeller là-dessus. Vous n’entendez personne ; aucun dirigeant, ne nous a appelés pour dire quoi que ce soit'', souligne-t-il.

 

Le Ministère des Sports tente de rassurer

 

A quelques jours de l’Afrobasket féminin des U18 prévu au Sénégal du 20 au 29 septembre, la question des primes non payées aux champions d’Afrique des U18 est devenu un sujet tabou. ''Je suis mal placé pour en parler. Je n’étais pas du voyage et j’évite ces genres de questions même si cela est un cas avéré. Ma position ne me permet pas d’en parler'', répond un fédéral qui a préféré garder l’anonymat.

 

Interpellé, le directeur technique national, Ado Sano joint au téléphone, a préféré esquiver la question. ''Donnez-moi votre numéro de téléphone portable, je vais vous donner le numéro du sélectionneur'', a-t-il demandé. Mais le Ministère des Sports dédramatise la situation tout en promettant de régler cette question des primes dans les jours à venir. ''Ce sera payé, il faut que les gens soient patients. Les primes sont une procédure qu’il faut régler avec le Trésor public.

 

Avant l’ouverture du championnat U18 féminin, les primes seront payées, car le ministre a donné des directives claires en ce sens'', indique le chargé de communication dudit ministère, Mbaye Jacques Diop. A 72 heures de l’ouverture de l’Afrobasket U18 féminin à Dakar, les jeunes Sénégalaises ont une nouvelle source de motivation.

 

 

MAMADOU LAMINE SANÉ

 

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