Les présumés meurtriers de Mamadou Thia¬ly Ndiaye renvoyés au 20 mars
Le procès des présumés meurtriers de Mamadou Thialy Ndiaye, plus connu sous le nom de ‘’Modou Diop’’, un ex-joueur du Jaraaf agressé mortellement la veille de la fête de Korité 2012, a été renvoyé au 20 mars prochain. C’est pour permettre à la Chambre criminelle de Dakar de statuer sur l’exception de nullité soulevée, hier, par le conseil d’un des accusés.
Cinq ans après la mort de l’ex-joueur du Jaraaf et du Casa Sport, Mamadou Thialy Ndiaye plus connu sous le nom de ‘’Modou Diop’’ tué sauvagement par des agresseurs, les présumés meurtriers ont comparu, hier, devant la Chambre criminelle de Dakar. Toutefois, Ibrahima Fofana et Ernest Mendy dit ‘’Pape Fara’’, accusés d’association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec port d’arme et violences ayant entraîné la mort, n’ont pas été jugés. L’avocat du premier a soulevé une exception de nullité liée au non respect des droits de la défense. A en croire le conseil, Ibrahima Fofana a été auditionné au fond sans la présence de son avocat, feu maitre Sadio Diaw. Il fonde sa demande sur l’absence de cette mention dans le procès-verbal d’audition de son client, alors que tel n’est pas le cas pour son co-accusé. Mais pour le maître des poursuites, l’avocat défenseur n’a aucune certitude et que rien n’indique que l’accusé n’a pas été assisté par son défunt conseil. La chambre va trancher entre les deux parties le 20 mars prochain.
Si jamais les juges suivent l’avocat, la procédure sera déclarée nulle et les accusés renvoyés des fins de la poursuite.
Une poursuite survenue suite à la mort de l’ancien joueur. C’était le 19 août 2012. Aux environs de 23 h, Mamadou Ndiaye se promenait avec sa première épouse et une de ses filles. Arrivés aux Hlm Grand-Yoff, à hauteur du stade Léopold Sédar Senghor, près du lycée moderne de Dakar, le trio a été surpris par une bande de quatre agresseurs. L’un d’eux intima l’ordre au défunt et à son épouse de leur remettre leurs biens. En bon père de famille, Mamadou Ndiaye oppose une résistance à leurs bourreaux. Une attitude qui n’a pas plu à ses assaillants qui l’ont insulté, avant de lui planter un coup de couteau. Ignorant que son mari était atteint, Mme Ndiaye lui a demandé de poursuivre les agresseurs. Ce n’est que lorsque son époux s’est affalé par terre et qu’il se vidait de son sang, qu’elle a lancé un cri de détresse. A l’arrivée de la foule attirée par les cris, les agresseurs avaient déjà fui, à l’exception de Fofana qui s’est réveillé à l’hôpital, après avoir été bien lynché.
Interrogé trois jours après les faits, l’accusé a avoué, en confiant qu’ils étaient quatre et que le nommé Moussa Sonko est le commanditaire. Ce dernier l’aurait trouvé en train de discuter pour l’inviter à aller commettre des agressions. Fofana a ajouté avoir poignardé la victime avec le couteau qu’il avait dissimulé sous sa manche. Cependant, devant le magistrat instructeur, l’accusé s’est déchargé sur Moussa, jusque-là non identifié. Il l’a accusé d’avoir porté le coup fatal à la victime. Quant à Ernest Mendy, qui n’a été arrêté qu’en 2016, il s’est dit étranger aux faits. Comme alibi, il a avancé qu’il était élève en classe de terminale à Ziguinchor et qu’il était venu à Dakar uniquement pour assister au mariage de sa sœur.
FATOU SY