Cheikh Niang présente ses lettres de créances à Barack Obama
Après Paris, dont le nouvel ambassadeur sénégalais a présenté ses lettres de créances au président François Hollande, c'est au tour de l'ambassadeur du Sénégal à Washington, autre place forte de la diplomatie internationale, de présenter les siennes au président Barack Obama.
EnQuête a appris que Cheikh Niang, qui a remplacé Fatou Danielle Diagne de la Génération du concret (comme sa consœur qui officiait à Paris, Maïmouna Sourang Ndir), a sacrifié aux usages lundi, veille de l'arrivée du Secrétaire d'État américain, Hillary Clinton, au Sénégal. Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, Cheikh Niang a été nommé lors du Conseil des ministres de jeudi 14 juin.
En coulisses, il se dit que la nomination de Cheikh Niang a suscité beaucoup d'espoir. Réputé sérieux, discret et compétent, M. Niang fut pourtant la cible de l'ex-régime, notamment des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS) aux États-Unis et anti-Macky notoires, dont un certain Cheikh Mbacké Samb qui avait demandé à Abdoulaye Wade de le limoger de ses fonctions de Consul général du Sénégal à New-York, parce qu'il a voulu rester fonctionnaire.
Le nouvel Ambassadeur du Sénégal aux États-Unis a été professeur d'anglais avant de faire l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (Enam, actuelle Ena), section diplomatique, d'où il est sorti il y a 20 ans. Il a été ambassadeur du Sénégal à Pretoria en Afrique du Sud, avant cette nomination considérée dans les milieux diplomatiques comme une promotion méritée.
Il aura entre autres missions de remettre de l'ordre dans les affaires de l'ambassade du Sénégal à Washington. Aussi longtemps que Me Abdoulaye Wade est resté au pouvoir, le Département d'Etat, le Congrès et la Maison blanche avaient fermé leurs portes aux différents représentants du Sénégal au pays de l'oncle Sam. Il a fallu l'entregent de l'ancienne équipe des Affaires étrangères, sous Cheikh Tidiane Gadio, pour permettre une poignée de main entre Hillary Clinton et le Président Abdoulaye Wade, lors de la signature du Millenium Challenge account, en septembre 2009.