L’Artp cible Cheikh Amar
Reparlons encore de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). Ce n’est pas pour revenir sur le différend l’opposant à MTL sur les appels entrants, mais pour évoquer l’ouverture d’un autre front.
Cette fois, c’est l’homme d’affaires Cheikh Amar qui a du souci à se faire. En effet, EnQuête est en mesure de dire que l’acquisition immobilière que Ndongo Diao a faite auprès de l’homme d’affaires fabriqué de toutes pièces par Wade irrite au plus haut point les nouvelles autorités en charge de la régulation du secteur des télécoms. En effet, dans une transaction dont il a le secret, l’ex DG de l’ARTP avait acquis auprès de Cheikh Amar deux immeubles de presque 4 milliards de francs Cfa aux Almadies pour abriter le siège de l’organe de régulation. Ce, au moyen de traites avalisées par la Caisse nationale du crédit agricole du Sénégal (CNCAS). Mais le hic, c’est que l’ARTP a intégralement payé les immeubles qui sont toujours en construction. D’après nos sources, le premier immeuble est en fondation alors que le second ne dépasse guère le premier niveau. Alors qu’ils étaient censés être livrés depuis un mois.
Ce qui pousse le nouveau directeur général, Thierno Alassane Sall à bientôt déclencher de nouvelles hostilités contre Cheikh Amar. D’après nos sources, il n’est pas exclu qu’une action en justice soit intentée contre l’homme d’affaires. Mais avant cela, une conférence de presse est en gestation et pourrait même être organisée ce mercredi.
Pas de quoi fouetter un chat, selon Malick Diakhaté, maître d’ouvrage délégué
Seulement, il faut dire que du côté de l’entourage de Cheikh Amar, on estime qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. ‘’Nous avons déjà construit le sous-sol et les travaux se poursuivent normalement’’, précise Malick Diakhaté qui explique que c’est un contrat en bonne et due forme qui lie la société immobilière TRE à l’ARTP. ‘’Si l’ARTP veut résilier le contrat, elle peut le faire. Nous lui avons vendu deux immeubles qui ont été dessinés par Pierre Goudiaby Atépa, l’un de 2000 mètres carrés, l’autre de 3000 mètres carrés. Et c’est pour qu’elle quitte ses locaux de la VDN où elle est en location. Maintenant si l’Artp ne veut plus de l’immeuble, on peut rompre le contrat, soit à l’amiable soit en passant par les tribunaux parce que la matière dont nous traitons est régie par la loi’’, déclare Malick Diakhaté, par ailleurs directeur général de Libin Sarl.