Publié le 13 Mar 2017 - 12:27
ARRESTATION D’UN JEUNE POLITIQUE A GUEDIAWAYE

Intifada entre policiers et jeunes du Grand parti

 

La matinée d’hier a été chaude à Guédiawaye. Les jeunes du Grand Parti (GP) se sont frottés aux limiers du commissariat central de Guédiawaye. Pendant plusieurs tours d’horloge, policiers et jeunes du GP se sont livrés à une intifada. Il y avait des tirs de grenades lacrymogènes par-ci, de courses-poursuites par-là, sans oublier les pneus brûlés non loin du commissariat. A l’origine de cette manifestation spontanée des jeunes politiciens, l’arrestation de l’un des leurs en la personne de Mor Diaw. Ce dernier, selon plusieurs sources, a été pris en possession de huit certificats de résidence cachetés et signés. Un des responsables de l’APR, mis au parfum, a décidé d’informer à son tour sa hiérarchie.

De bouche à oreille, l’affaire est parvenue au boss des commissaires de la banlieue, notamment la commissaire Sanou. Le jeune Diaw a été conduit dans les locaux du Commissariat, avant-hier. Après avoir été à ses côtés pendant toute la nuit, les jeunes du GP se sont pointés hier matin, dès les premières heures de la journée pour le soutenir. Ne voulant plus accepter que leur camarade de parti continue à souffrir à la chambre de sûreté, ils ont décidé de réclamer sa libération face à ce qu’ils ont appelé un complot politique. C’est ainsi qu’un débat s’est engagé entre partisans du même camp. D’aucuns plus diplomates voulaient attendre la décision de la Justice. D’autres ont pensé qu’il fallait une réponse politique.

C’est ainsi qu’ils ont voulu barrer la route qui mène vers la Sonatel et la préfecture de Pikine, tout en brûlant des pneus. Ce que les flics n’ont pas toléré. Les échauffourées ont alors démarré. Et la pluie de grenades lacrymogènes a débuté. Les plus robustes n’ont pas voulu bouger d’un iota, mais d’autres n’ont pas tardé à capituler. Dans la précipitation, 9 jeunes ont été arrêtés. Pour mieux riposter, ceux qui sont restés ont décidé de changer de stratégie, en allant d’un lieu à un autre. Du coup, les policiers ayant eu vent de cela les ont précédés aux endroits que les jeunes politiciens avaient décidé d’investir avec leurs pneus. Tous les endroits susceptibles d’être un lieu de manifestation ont été sécurisés par des hommes en tenue et des agents de l’Agence pour la sécurité de proximité (ASP).

CHEIKH THIAM

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